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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (9)

© D.R

Le cordonnier court. Les policiers courent derrière lui. C’est comme une course-poursuite. Ils traversent toute la rue piétonne Oussama Bnou Zaïd, puis arrivent à passer par une deuxième ruelle avant d’arriver à la rue Ibnou Mounir. «Le voilà, le voilà», dit le cordonnier en indiquant un carton aux limiers qui semblent être dépassés par les événements. Un carton qui ressemble à celui qui renferme la partie inférieure du corps humain et découvert à la rue Oussama Bnou Zaïd, déposé près de chez le cordonnier, sur le trottoir, à côté d’ordures ménagères. D’abord, ils sont certains que c’est la même personne qui a déposé les deux cartons. Ils l’ouvrent. Ils remarquent la partie supérieure du corps humain. Les limiers de la scène de crime fouillent le carton et mettent la main sur une lettre manuscrite en arabe par une femme. Celle-ci affirme qu’elle est bel et bien l’auteur du crime par vengeance. «J’entretiens, depuis plus d’une année, une relation amoureuse avec cet homme. C’est lui qui a consommé ma virginité. Il m’a promis de nous marier le plus tôt possible. Mais, quand je suis tombée enceinte. Il a décidé de m’abandonner. Donc, j’ai décidé de me venger en le tuant…», lit le chef de la brigade criminelle dans la lettre. L’auteur du crime est-il vraiment une femme, jalouse, qui décide de se venger ? Ou s’agit-il uniquement d’une ruse pour détourner l’enquête policière? S’agit-il d’un jeu de l’auteur du crime ? Tout est possible. Cependant, les enquêteurs de la PJ prennent toutes leurs précautions pour ne pas tomber dans les filets du meurtrier. Les enquêteurs relisent la lettre. S’ils croient effectivement que la victime est un homme, ils ne doivent pas croire aux autres propos de l’auteur de la lettre. Evacuées   vers la morgue, les deux parties du cadavre sont soumises à l’autopsie. Au début, le médecin légiste a fait quatre remarques : – La première concerne l’amputation du sexe de la victime. – La seconde concerne l’ablation de ses dix doigts. – La troisième porte sur la défiguration de son visage. – La quatrième remarque affirme que le cadavre appartient bel et bien à une personne de sexe masculin, âgée entre vingt-huit et trente ans. Désormais, les enquêteurs qui cherchent encore la tête du cadavre dont la partie inférieure a été découverte, le matin du samedi 9 septembre 2002, à la rue Libourne, quartier La Gironde et la partie supérieure a été découverte, une heure et demie plus tard, renfermée dans un sac en plastique jeté à la rue Hammad Erraouiya, près du jardin Murdoch se retrouvent provoqués une fois encore par un criminel. Ils doivent également chercher les doigts et le sexe de ce nouveau cadavre. Certes, les enquêteurs sont certains que l’auteur (ou les auteurs) du crime a amputé les doigts de la victime et a défiguré son visage pour ne pas leur permettre de l’identifier. Mais, pourquoi lui a-t-il mutilé le sexe? Pour confirmer que le mobile est la vengeance comme cela est écrit dans la lettre ? Peut-être. En fait, les enquêteurs se retrouvent devant un nouveau défi d’un (ou de plusieurs) criminel qui court encore les champs et qu’ils doivent mettre, le plus tôt possible, hors d’état de nuire. Sinon, d’autres cadavres découpés seront-ils découverts à Casablanca ?

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