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Shada Hasoon : «Je suis une Marocaine d’âme et contente d’avoir obtenu la nationalité»

© D.R


ALM : Vous vous apprêtez à donner un concert au Maroc. Quelles sont vos impressions ?
Shada Hasoon : Pour être précise, il s’agit de mon premier concert au Maroc, après trois ans de présence sur la scène musicale arabe. Malgré ce léger retard, je suis très satisfaite de me reproduire au Maroc notamment à Agadir, la ville qui m’a accueillie avant mon passage à la Star Academy libanaise. C’est une occasion pour établir le premier contact avec le public marocain qui m’a toujours soutenue.

Vous partagerez la scène avec Marwane Khoury. Le public marocain aura le privilège de découvrir votre  duo ?
En effet, je serai présente aux côtés de Marwan Khoury. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que je collabore avec lui. Il m’a déjà composé une chanson intitulée «Ôchaq» (Amoureux), aussi nous préparons prochainement de nouveaux titres. Il faut dire que je suis une grande admiratrice de Marwane bien avant d’être une artiste. Tout ce que je peux vous dévoiler concernant cette soirée, c’est que Marwan et moi avons prévu une petite surprise pour le public.

Votre dernier single «Law alef mara» a réussi à envahir les ondes ….
«Law alef mara» est le fruit d’une collaboration exceptionnelle avec le grand artiste Melhem Barakat. Cette chanson est diffusée depuis deux mois et a été tournée en clip sous la direction de Tony Kahwaji. Le public l’a beaucoup appréciée et cela me fait énormément plaisir.

Comment avez-vous réussi à séduire Melhem Barakat, sachant bien qu’il ne compose que pour les voix libanaises ?
Il est toujours facile pour moi de séduire (rires). Certes, Melhem Barakat ne compose que pour des chanteuses de renom comme Majda Roumy et Najwa Karam. Avec moi, il a dérogé à la règle. (Rires). A vrai dire, Melhem Barakat m’a découverte lors d’un prime à la Starac. Par la suite, il m’avait invité à participer à une soirée qu’il a animée à Beyrouth. Ainsi, nous avons pris contact. Actuellement, nous maintenons une très bonne relation. Il est convaincu de mon talent et n’hésite pas à m’épauler. C’est un honneur pour moi d’avoir gagné la confiance d’un grand homme tel que Melhem Barakat.

Vous êtes l’une des rares lauréates de la Starac libanaise à se faire valoir rapidement sur la scène artistique arabe. Adoptez-vous une stratégie ou bien c’est un simple coup de chance ?
Je ne peux pas nier que la chance a joué un grand rôle dans ma carrière. Je ne m’attendais pas à ce que mon rêve puisse se réaliser à cette vitesse. Grâce à Dieu, je suis sur la voie vers le succès. L’important est de profiter de cette chance et de m’investir dans des projets artistiques pertinents. Ainsi, je travaille dur pour atteindre un bon niveau. Maintenant, je me sens prête à aller jusqu’au bout. Toutefois, il faut rester vigilant et être à l’affût de toutes les éventualités.

Pourquoi avez-vous rompu votre contrat avec le manager Tony Kahwaji…
Tony Kahwaji a essayé de gérer mes affaires artistiques, mais il n’a pas pu assumer cela. En tant qu’artiste, j’ai besoin de quelqu’un qui se consacre à moi et à mes projets. Ce n’était pas le cas pour lui. Avant tout, il est un réalisateur et non pas un manager. Quand j’ai senti que le courant ne passait plus entre nous, il a été convenu de rompre notre collaboration.

Tony Kahwaji a essayé de vous retirer le prix du Murex d’or ?
A vrai dire, oui. A quelques heures de la cérémonie, il a essayé d’user de son pouvoir et de profiter de son amitié avec les organisateurs pour me retirer le prix. Ces manigances étaient vaines. J’ai été bien soutenue par les médias et le public qui a voté massivement pour moi.

Peut-on dire que 2009 constitue pour vous une année de consécration par excellence?
C’est vrai. En cette année, j’ai remporté pas mal de prix notamment celui de la meilleure jeune artiste arabe. Je suis très contente. Cela me procure de la joie, mais constitue également pour moi un défi et plus de responsabilité.

Comment évaluez-vous vos trois ans de carrière ?
Pour le moment, je suis fière de ce que j’ai fait. En peu de temps, j’ai réalisé environ 30% de mes ambitions. Je suis heureuse de ma réussite. Quoique, je ne suis qu’à mes débuts.

Quelle place occupe le Maroc dans cette réussite?
Le Maroc est dans mon cœur. J’ai vécu et grandi dans ce pays. Je suis marocaine d’âme et d’esprit, et contente d’avoir finalement obtenu la nationalité Marocaine.  Je suis fière d’appartenir à ce pays.

Comptez-vous présenter une chanson qui reflétera votre identité marocaine, à l’instar «Ismalah» issue du répertoire irakien ?
Je l’espère bien. Je vais profiter de mon séjour au Maroc, pour établir des séances de travail avec des auteurs et compositeurs marocains. Espérant que cela se concrétisera prochainement. Et en ce qui concerne «Ismalah», ce n’est pas une chanson exclusivement iraquienne. C’est un hymne pour les Arabes. Là où je vais, le public me la demande.

Quel a été votre sentiment après avoir chanté à Baghdad ?
Chanter à Baghdad représente pour moi un évènement historique. En tant qu’Iraquienne, il est de mon devoir d’aller consoler le peuple et tracer un sourire sur le visage de mes compatriotes. Lorsque j’ai reçu cette invitation, j’ai éprouvé un sentiment inexplicable. C’est un moment magique que j’ai partagé avec les journalistes qui m’ont accompagnés. Cette joie, je l’éprouve également pour mon concert au Maroc. En moins d’une semaine, j’ai pu chanter dans mes deux pays d’origine.

Côté cœur que pouvez-vous nous dévoiler?
(Rires) rien à signaler…

Un petit mot pour votre public
Je suis très heureuse d’être parmi vous. Je vous aime. Espérant qu’un jour je me reproduirais dans plusieurs villes du Maroc.

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