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Sidi Ahmed Laâroussi, un marabout sahraoui

© D.R

Le cheikh Sidi Ahmed Laâroussi est né dans le Sahara tunisien en 886 de l’Hégire. Et il a vécu ses premières années dans la même région, sous la tutelle de son grand-père dans sa zaouïa, pendant toute son enfance.
Il deviendra le disciple du cheikh Sidi Ahmed Ben Youssef Errachdi El Malianni, dont il a adopté la doctrine soufie. Il part ensuite s’installer à Meknès au Maroc, où il rencontrera le cheikh Sidi Abderrahman El Majdoub. Il part ensuite à Marrakech qui était à l’époque le centre des disciples de la communauté Al Jazoulia. Il deviendra donc le disciple du cheikh Abou Al Azm Rahal El Kouchy, connu sous le nom d’El Boudali. Le cheikh Sidi Ahmed Laâroussi décède en 1002 de l’Hégire
Aujourd’hui la zaouïa de Sidi Ahmed Laâroussi se trouve sur les bords de Oued Eddahab, à quelque 14 Km du rocher célèbre de Attbilat. C’est là où méditait le cheikh Sidi Ahmed Laâroussi. Une partie importante de la tribu des Laaroussiine habite de façon permanente près de cette zaouïa, dont un édifice nouveau a été construit près de l’ancien.
En plus du rôle que le grand savant jouait pour l’unification des tribus du Sahara, Sidi Ahmed Laâroussi était un grand soufi qui a su, à travers, d’abord, sa zaouïa dans la ville de Smara, et ensuite ses multiples zaouïas et écoles dans le Maroc, attirer des milliers de disciples de tous les coins du monde.
Son influence s’étend sur l’ensemble du Sahara. C’est un homme respecté, écouté et capable de mobiliser l’ensemble des hommes qui l’entouraient  autour d’un seul mot d’ordre. 
Cet homme pieux a passé l’essentiel de sa vie dans les oasis de Smara  où toute activité agricole est quasiment impossible à cause des rudes conditions climatiques. C’est la raison pour laquelle, il s’est adonné très tôt comme les membres de sa tribu au nomadisme. Après sa mort beaucoup de ses disciples ont choisi de s’installer près de sa zaouïa.
Cette dernière a joué un rôle important dans la vie cultuelle et souvent politique et sociale au Maroc. La légende fait également de Sidi Ahmed Laâroussi  un descendant du Prophète. D’où l’influence de sa zaouïa, qui s’est répandue dans toute l’Afrique du nord et au-delà et qui fit des successeurs des personnages très respectés.
Cette zaouïa avait joué un rôle important dans l’histoire de la ville de Smara, qui est devenue au fil du temps la capitale religieuse et spirituelle du Sahara marocain. Cette merveille se distingue par la richesse de son patrimoine historique et archéologique, représenté par de nombreuses constructions et sites historiques. Certains de ces derniers remontaient à la préhistoire comme le site des gravures rupestres. La très forte présence des communautés  soufies dans l’histoire de cette ville attire particulièrement l’attention. Cela en fait une région de grande concentration des zaouïas, en particulier sur la ligne qui va de l’oued Sakia El-Hamra au l’oued Drâa.Smara a  aussi un passé glorieux, c’est par là que les caravanes traversaient  du sud au nord de l’Afrique  pour échanger or contre sel. Ces nomades vivaient  au rythme  des arrêts aux sources miraculeuses qui ponctuent le trajet, et ont toujours fait preuve de patience, de résistance, de sens du partage et de dépassement de soi. Aujourd’hui, Smara  invite les touristes sur les traces des aventuriers d’hier  pour un séjour hors du commun en plein  désert. Cette ville renoue avec son histoire, en devenant l’un des relais principaux de l’axe transsaharien, et en ouvrant les régions sud orientales  aux autres parties du Royaume.

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