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Tineghir, une perle du Sud marocain

© D.R

Tineghir, située dans le sud-est marocain, entre le Haut et l’Anti-Atlas, fait partie de la région de Ouarzazate. Cette petite perle se trouve à la frontière entre le territoire Aït Atta, vers le djebel Sagho, et le territoire des Aït Hadiddou, qui remonte sur les pentes du Haut Atlas jusqu’à Imilchil. Tineghir se caractérise par un climat très chaud pendant l’été, et très froid en hiver. L’essentiel des ressources en eau de cette ville vient des montagnes et de la fonte des neiges, la pluviométrie est rare dans  cette ville. Le nom de Tineghir désignait initialement la montagne « Ighir » qui signifie l’épaule en tamazight, mais il s’est peu à peu étendu pour regrouper tous les villages des alentours et donner ce nom à toute l’oasis.
Tineghir, tout comme la région de Ouarzazate, est peuplée des Amazighs. Elle est au centre d’une des plus belles oasis du sud marocain. Cette palmeraie luxuriante s’étend sur environ 30 km sur 500 à 1500 m de large en suivant l’oued Todgha. Todgha est une  palmeraie très dense et très étendue, se compose uniquement des deux rives de l’assif Todgha, elle est irriguée par un réseau de canalisations qu’on appelle Tirgouine (pluriel de targua). Absorbée par un grand nombre de ces canaux d’irrigation, l’oued de l’assif Todgha n’arrive généralement pas jusqu’au village Ferkla. Son lit traverse Ferkla pour ensuite se jeter dans le Ghris, mais l’eau n’y arrive que lors de fortes crues et cela ne dure généralement que quelques jours. L’économie de la ville repose essentiellement sur l’agriculture, le commerce et les services liés au tourisme.
En effet, jusqu’à l’avènement de la dynastie Alaouite, Tineghir a été une étape importante sur la route caravanière, qui commençait de Fès à Sijilmassa (Rissani), jusqu’à Tombouctou. Ces caravanes, et la richesse qu’elles apportaient, étaient source de convoitises, et les tribus locales, comme les Aït Moghad ou les Aït Atta percevaient un tribu pour les protéger le temps du passage sur leur territoire. Leurs descendants, les Harra Mourabitun (des Harratines), vivent toujours dans certains douars, au bout de la palmeraie. A 1.300 mètres d’altitude, Tineghir est un des bastions de la culture berbère, et on y trouverait beaucoup de similarités avec le petit village breton, qui résiste seul à l’envahisseur.
La résistance est aujourd’hui culturelle, on parle amazigh à Tineghir, et le sentiment d’appartenir à une communauté berbère y est plus fort qu’ailleurs. En dehors de la palmeraie, très verte et irriguée par l’oued Todgha, l’eau est rare, et l’agriculture beaucoup plus difficile que dans le Dadès. Mais pour le touriste, les paysages sont splendides. Quant à l’artisanat de Tineghir, elle est dominée par l’argent. Une grande partie de ce minerai vient de la mine de Tineghir et travaillée à Tiznit, pour faire des bijoux. Il y a encore des orfèvres sur place, ils produisent plutôt des décorations d’objet, comme des soufflets dont le manche est incrusté de motifs, ou recouvert  de feuilles d’argent. Une petite coopérative fabrique des manches de poignards, qui seront ensuite vendues à Kelaa M’Gouna.
Plusieurs familles de cette ville vivent de l’argent envoyés par leurs proches immigrés en Europe. Les activités socioculturelles connaissent une forte croissance depuis ces cinq dernières années, des projets visant l’éducation des jeunes enfants se multiplient dans un grand nombre de villages entourant la ville, et également des projets d’alphabétisation visant les personnes adultes et particulièrement les femmes. Ces projets sont appuyés par un grand nombre d’associations locales et étrangères.

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