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Tout sur Feu haj Ahmed Maâninou

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Un livre-témoignage en guise d’hommage à feu haj Ahmed Maâninou. Voilà une initiative aussi originale que fort louable à l’égard d’une personnalité qui a marqué toute une partie de l’histoire contemporaine du Maroc, faite, entre autres, d’une lutte sans relâche pour l’indépendance. L’occasion également de rappeler un personnage d’un humanisme et d’une culture légendaire, une année après son décès à l’âge de 97 ans. Ayant traversé le 20ème siècle avec la discrétion et l’humilité des grands, le défunt ne sera pas passé inaperçu. Preuve en est ce véritable recueil de témoignages «Un nationaliste s’en est allé» (Watanioun Qada), paru récemment, et élaboré par “Ezzamane”. Des témoignages dont l’un des plus remarqués est celui de Pr. Abdelhadi Boutaleb : «Je crois que ce qui le différenciait de nous tous, ce qui faisait de lui quelqu’un exceptionnel, c’est que sa vie durant, il s’était consacré à l’éducation sans que sa marche soit interrompue».
Assez pour dire combien cette mission lui tenait à coeur, lui qui était homme de lettres et de pensée, auteur de plusieurs ouvrages dont ses mémoires, publiées en plusieurs volumes, sous les titres “Le Mouvement national” et “Le Mouvement de lutte, l’armée de libération et la résistance depuis le protectorat”.
Feu Haj Ahmed Maâninou était également une personnalité politique à l’engagement déclaré et permanent dans les rangs de la résistance contre l’occupation. Une période de sa vie sur laquelle revient Mohamed Larbi Messari : «Il a dû vivre le calvaire de l’exil et de l’exclusion rien que pour rester fidèle à des idées auxquelles il croyait», titre M. Messari une intervention qui relate également le rôle éducatif qu’a joué feu Maâninou. Un rôle dont il a dû prendre la charge, une fois ses études supérieures en théologie terminées, suivies de diplômes dans plusieurs pays arabes. Dès le début des années 30, il ouvre la première école d’enseignement privé à Salé.
Homme d’action mais aussi de réflexion, feu Haj Ahmed Maâninou fut attiré autant par l’enseignement que par la politique. N’est-ce pas lui qui a organisé, déjà en 1933, la première cérémonie de la fête du Trône dans sa ville natale, Salé et, une année plus tard, avec l’aide de Mohamed Hassar, une grande manifestation contre la présence coloniale?
Cela lui vaudra une première condamnation de 2 mois fermes. Le nationalisme et la droiture de feu Haj Ahmed Maâninou vont encore une fois le conduire, en 1936, à la prison, suite à ses ferventes plaidoiries en faveur de la liberté de la presse au Maroc.
Autre cause, autre combat, celui de l’unité arabe. Feu Maâninou entame, en 1937, une tournée dans plusieurs pays arabes où il rencontre les grands leaders du panarabisme. De retour au Maroc, il est interdit de revenir à la ville de Salé. Il s’installe alors à Tétouan où il fait fonction de prédicateur et de journaliste avant de rejoindre le parti de Al Wahda Al Magrhibia (L’Union marocaine).
Militant-né, feu Haj Ahmed Maâninou s’établit, en 1941, dans la ville internationale de Tanger. C’est là qu’il a pu s’activer plus librement pour mener à bien la défense de la cause nationale. Avant de revenir au bercail en 1946 et de regagner les rangs du parti de la Choura wa Al Istiqlal au sein duquel il a mené la bataille de l’indépendance du Maroc. De quoi susciter l’unanimité et l’admiration de tous. Comme le souligne Ismaïl Alaoui, secrétaire général du PPS : «Même ses détracteurs, ceux qui ne partageaient pas ses positions et ses choix partisans nourrissaient une grande admiration et un grand respect à son égard, cela dans des moments où le fanatisme partisan atteignait son paroxysme».

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