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«Traces et mémoires» de l’artiste souirie Sadya Bairou

© D.R

«Traces et mémoires» est l’intitulé de l’exposition-hommage posthume à l’artiste-peintre souirie Sadya Bairou. Organisée dans le cadre de la treizième édition du Festival gnaoua et musiques du monde, dans la galerie Bastion Bab Marrakech, du 25 juin au 25 juillet, cette exposition individuelle a été minutieusement préparée par la défunte avant son décès le mardi 13 avril 2010. Selon ses proches, l’artiste avait pris le soin de finir toutes ses œuvres jusqu’à la dernière retouche, les a signées et a même conçu la maquette du catalogue. «De son vivant, Sadya était connue par son attachement à sa ville natale et son engagement et implication à la vie socioculturelle d’Essaouira. Elle se plaisait depuis plusieurs années à défendre ardemment, et à travers une démarche pédagogique et artistique, les valeurs du respect de l’environnement et de l’authenticité culturelle», témoigne Abderrahim El Bertai délégué provinciale du ministère de la Culture à Essaouira. Selon Pascal Amel rédacteur en chef de la revue (Art absolument) et commissaire en 2008 de l’exposition «Hal, le tourbillon des genies» où avait pris part l’artsite défunte, cette dernière unit géométriquement dans ses peintures contemporaines les signes gestuels et les aplats de couleur brute en autant d’hommages aux éléments : terre ocre et brûlée, étendue fluide de la mer et du ciel, minéraux calcinés ou sourdement émaillés, végétation rupestre ou fossilisée, que sa pensée spatiale élaborait avec d’autant plus d’acuité que sa main sensorielle en restituait la diversité des matières et des flux. «J’ignorais que cette artiste femme qui créait ses superbes sculptures verticalement taillées dans le bois du thuya ou des blocs d’eucalyptus que l’on utilise pour les dosses et les carènes des bateaux, auxquelles s’adjoignent des instruments de musique (dont nombre sont consacrés au souffle : flûte, saxophone, hautbois, etc.) souffrait précisément d’un souffle au cœur. Sa discrétion (et son courage) en cette épreuve étaient totale, et la résonance de ses œuvres prend rétrospectivement un sens que je n’avais pas pu imaginer», révèle Pascal Amel. Et d’ajouter : «Que ce «souffle», qui fut son handicap et comme souvent chez les artistes authentiques l’une de ses expériences existentielles à surmonter au bénéfice de la beauté à partager pour tout un chacun, soit le gage de ce qui – en elle – est immatériel et voué à l’infini». Pour rappel, cette exposition est initiée par la délégation provinciale du ministère de la Culture, l’Association Essaouira Mogador et A3 communication. Née à Essaouira, Sadya Bairou a fait des études à l’Ecole des beaux-arts de Mulhouse et à l’École des beaux-arts de Tétouan. Elle a fait des recherches approfondies sur le patrimoine visuel arabo-berbère et sur l’imagerie symbolique universelle mystique. Dès son jeune âge, Sadya Bairou vit dans un va-et-vient entre les cultures, elle a fait de longs voyages et résidences en France, en Italie, en Allemagne et en Chine. Depuis 1994, elle a vécu entre Berlin et Essaouira.

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