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Traditions ramadanesques : Chefchaouen : Raviver les coutumes des ancêtres

© D.R

Piété, sagesse et générosité. Ramadan vient renforcer l’ambiance spirituelle de la «Madina Saliha» : Chefchaouen. Les mosquées ne désemplissent pas des fidèles qui y viennent faire leurs prières ou assister aux causeries religieuses.
Les habitants doivent respecter des traditions ancestrales spécifiques à ce mois sacré. Les ménages se préparent longtemps à l’avance pour accueillir cet événement religieux. Les femmes prennent beaucoup de temps pour la préparation de Chebbakia, Sfouf (Sellou) et d’autres recettes locales. Les maisons doivent être nettoyées et bien entretenues pour renforcer l’ambiance festive de ce mois sacré. Les quartiers de la ville seront peints de cette couleur particulière blanche et bleue pour refléter la spiritualité de cet événement religieux.
Durant ce mois sacré, les Chefchaouenais consacrent la plupart de leur temps à prier et à lire le Coran. Les jeunes et moins jeunes ont l’habitude de porter leurs plus belles tenues traditionnelles. Même les femmes modernes et les jeunes filles doivent respecter les traditions religieuses et porter tout au long du mois de Ramadan la djellaba ou une longue robe. Les Chefchaouenais gardent aussi leurs traditions culinaires spécifiques au mois de Ramadan. Les femmes ont du pain sur la planche plus qu’en temps ordinaire. Elles s’activent à préparer les Chhiwats dès les premières heures du matin. Elles tiennent à laisser mijoter leurs recettes sur le feu du charbon.  C’est le cas du tajine chaounais de viande ou de poulet, préparé pour être servi pour le dîner. Alors que l’autre plat de prédilection pour les Chefchaouenais, le Tagra aux anchois ou aux maquereaux, est cuit au four public du quartier. Les femmes à Chefchaouen, qui sont de véritables cordons bleus, excellent aussi dans la préparation de Khobz Makla (pain à la poêle).
A l’instar des autres villes du Royaume, la soupe marocaine (harira) est servie, à l’heure de la rupture du jeûne, accompagnée de dattes, de figues sèches et de chebbakia. La table sera également garnie par d’autres Chhiwats tels Baghrir, Rghaïf, Mlaoui, Harcha… Le dîner sera servi peu de temps après.
Les Chefchaounais se rendent à la mosquée pour accomplir la prière d’El Ichaa et les Taraouih. Pour la plupart d’entre eux, Ramadan est un mois de recueillement et de prière et non pas de grandes soirées et de promenades nocturnes. En effet, rares sont ceux qui choisissent de passer les nuits ramadanesques dans les cafés ou à se promener avec leurs amis.
A Chefchaouen, la Nuit du destin (la veille du 27ème  jour du Ramadan) est célébrée comme une grande fête. Selon les traditions, les enfants, âgés de sept ans, jeûnent pour la première fois en cette journée. Ils seront habillés, après le repas de la rupture du jeûne, en tenues traditionnelles pour accompagner leurs parents à la mosquée. Les quelques 20 mosquées et une trentaine de zawiya et mausolées que compte la ville sont ouverts et ornés de leurs plus belles parures pour accueillir cet événement. Les Chefchaounais multiplient les aumônes en cette journée. Des familles ont l’habitude de préparer, à l’occasion, du couscous pour l’offrir aux mosquées. Ce couscous est destiné aux pauvres et aux habitués de ces établissements religieux. D’autres profitent de l’occasion pour se rendre au cimetière et se recueillir sur la tombe de leurs proches. 

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