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Tueurs en série : l’étrangleur des prostituées à Agadir (4)

© D.R

Meriem rêvait toujours de son Don Juan, Hamid. À chaque moment, elle pensait à lui, même lorsqu’elle était entre les bras d’un client. Elle ne pouvait pas continuer à lui être fidèle car elle devait gagner sa vie.
– «Salut. Tu m’attends ?», lui a chuchoté un client alors qu’elle se tenait dans un coin de la station des grands taxis à proximité des abattoirs d’Agadir. Elle a gardé le silence tout en le fixant par ses regards excitants.
– «Tu as de beaux yeux. Que penses-tu si on dîne chez moi au quartier Aghrod, à Bensergaou ? Il y a tout ce qu’il faut», lui a-t-il affirmé.
Meriem ne désirait qu’une nuit sur un lit et quelques sous. Rien de plus. À bord d’un vélomoteur rouge, elle a accompagné son client jusqu’au quartier Aghrod. Depuis, elle n’a plus donné signe de vie ni à la station des grands taxis, ni au marché où elle racolait ses clients. Est-elle restée sous le même toit avec son dernier client? Peut-être. Seulement, la découverte de son cadavre, avec les mains ligotées, le 27 décembre 1995, fourré dans un grand sachet en jute, sur la route du cimetière Tilila a confirmé le contraire. Les éléments de la PJ de la capitale du Souss et leurs collègues de la police scientifique se sont dépêchés sur les lieux. Le cadavre ne présente aucune trace de violence. N’était pas encore décomposé, cela affirme qu’il vient d’être jeté. Tout a été noté dans le calepin du chef de la brigade policière. Après avoir terminé les premiers constats d’usage, le chef de police a donné ses instructions au chauffeur du fourgon mortuaire d’évacuer le cadavre vers le centre médico-légal. Le médecin légal doit effectuer l’autopsie du cadavre de Meriem. Il devait trouver la cause de la mort.
Le médecin légiste commence par un examen du cadavre. En scrutant le cadavre de Meriem, il dictait toutes ses remarques à son assistant qui se chargeait de les noter sur un calepin. Il notait les moindres détails : l’état des vêtements, le sexe apparent et réel, la taille, le poids, les pigments de la peau et les caractéristiques anthropologiques. Puis, le bistouri entre les doigts, il passe aux incisions profondes… Conclusion  de l’autopsie: l’étranglement est la cause de la mort de Meriem. Le médecin légiste a précisé dans son rapport d’autopsie que Meriem avait eu un rapport sexuel avant sa mort. Tout comme Rajae qui a été retrouvée découpée en morceaux un mois plus tard. Y a-t-il des points communs entre les deux crimes ? Oui, ont conclu les enquêteurs lors de leur réunion quotidienne pour le recoupement de leurs informations. Qui sont-ils ? Primo : les deux victimes, Rajae et Meriem, sont des jeunes prostituées célibataires.
Secundo : les victimes n’ont pas été tuées au même endroit où leurs cadavres ont été trouvés. Mais, elles ont été éloignées du lieu du crime.
Tertio : le transport des deux cadavres a sûrement été effectué par un engin. Ce qui prouve que l’auteur ou les auteurs des deux crimes étaient motorisés. Ils avaient probablement loué le vélomoteur ou la voiture qu’ils avaient utilisés. 
Quarto :  les deux victimes ont partagé le même lit avec leur assassin (ou leurs assassins).
Quinto : les deux victimes ont été tuées par étranglement.
Sexto : les poils d’un chat ont été prélevés sur les deux cadavres. Les analyses ont confirmé qu’il s’agissait des poils du même chat !
S’agit-il du même meurtrier? Si oui, est-ce un tueur en série. Mais pour qu’il soit un serial killer, il devait avoir tué au moins trois personnes. À ce propos, avait-il étranglé une troisième victime ou se prépare-t-il à le faire ?

(Demain, les enquêteurs arrivent-ils à l’identifier?)

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