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Un Ramadan à l’iranienne

© D.R

En cette matinée de vendredi ramadanesque, à l’ambassade de la République Islamique d’Iran à Rabat, l’une des plus belles bâtisses de la capitale, témoin de la richesse de l’architecture et de l’art de décoration perse, régnait un grand calme et une quiétude. En somme, une atmosphère empreinte de l’esprit de ce mois de jeûne. «En Iran comme au Maroc, Ramadan est un mois vécu avec une grande piété.
Les mosquées se remplissent d’avantage et les mausolées des «Ahl Al Baït» connaissent une grande affluence», déclare d’emblée Son Excellence Mohammed Masjid Jamii, ambassadeur de la République Islamique au Maroc, un homme affable et souriant. Et le diplomate d’enchaîner que «la pratique du Ramadan est certes vécue différemment selon les pays, en raison des cultures et des histoires différentes. Mais à l’instar de tous les pays de monde musulman, chaque Iranien ressent et vit le mois sacré de Ramadan à sa manière et au plus profond de son cœur».
Mois de piété par excellence, Ramadan est l’occasion pour des millions d’Iraniens de se rapprocher de Dieu.
Pays à grande tradition conservatrice, l’Iran marque durant ces trente jours de jeûne un retour beaucoup plus prononcé vers ses racines que lors des jours normaux. «Une grande vitalité religieuse s’empare des Iraniens, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes. Spiritualité, charité et simplicité. Tel est, selon moi, l’esprit qui anime tous les musulmans durant ce mois sacré». Le point culminant de cette religiosité demeure la nuit sacrée de Laylat Al Kadr, célébrée en Iran les 19, 21 et 23 du Ramadan. Mais c’est surtout à cette dernière veillée que les Iraniens accordent le plus d’importance.
Grande preuve de cette religiosité ramadanesque les différentes foires dédiées aux produits coraniques qui s’organisent dans les quatre coins du pays durant le mois du jeûne. Arts plastiques, sculptures, calligraphie, autant d’arts et de savoir-faire traditionnels authentiquement iraniens, qui ont pour objet les versets du Saint Coran.
La plus grande de ces foires est celle qu’abrite la capitale Téhéran et qui, durant ces trente jours, accueille un peu plus de trois millions de visiteurs. En parallèle, les séances de lecture du Coran deviennent monnaie courante. Tout ou presque tournent durant ces quelques semaines autour de la religion. Mais pas uniquement, tient à préciser Mohammed Masjid Jamii. «Les relations entre les membres d’une seule famille, de la manière la plus globale possible, prennent de l’importance durant le mois de Ramadan.
Ce n’est qu’à l’occasion du nouvel an iranien, le ‘’Nourouz’’ que les réunions de familles deviennent aussi nombreuses ». Visites échangées entre parents proches et éloignés, veillées religieuses ou autour d’une bonne table respectant les moindres traditions culinaires perses ponctuent ainsi le Ramadan des Iraniens.
Et qui dit mois du jeûne dit également des plats, pâtisseries et autres mets, tous aussi diversifiés que traditionnels, qui égaient les menus des familles, aussi bien lors du Ftour ou au S’hour. « En Iran, les traditions culinaires sont le reflet de la tradition culturelle des différentes régions du pays. Je pourrais même dire que chaque ville a son propre timbre culinaire ».
Mais les plats les plus connus demeurent des bouillies de blé ou de riz au lait, accompagnés d’œufs, de fromage, de fruits secs. Les légumes sont également omniprésents en cuisine iranienne durant le Ramadan : en salade, assaisonnés de menthe ou en sauce accompagnés de viande de bœuf ou de poulet.
Pour ce qui est de l’ambiance ramadanesque au Royaume, le représentant de la République Islamique d’Iran, en poste à Rabat depuis octobre 2003, se dit fasciné par la joie ressentie par le peuple marocain en accueillant ce mois sacré. «Tout le monde est ravi de faire son devoir de musulman en observant le jeûne».
Le diplomate est également saisi par la tradition des causeries religieuses prononcées devant SM le Roi Mohammed VI et en présence des hautes personnalités de l’Etat marocain et du corps diplomatique accrédité. «Inviter les grandes sommités religieuses au Maroc est une tradition louable qui m’a beaucoup marquée», conclut l’ambassadeur de la République islamique d’Iran.

A lire aussi : Ftour à la malaisienne

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