Parmi les jeunes de la Chabiba Ittihadie qui mènent la fronde contre la direction du parti de la rose figure Khaled Boubekri. Ce jeune, âgé de 34 ans, neveu de Mohamed Boubekri, membre du bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a l’allure d’un révolutionnaire. Originaire de la région de Bni Tadjit à Figuig, il a toutes les qualités d’un leader de l’opposition. De l’aveu de ses amis d’études, de ceux de l’USFP et ses collègues au travail, Boubekri a toujours eu un penchant pour le refus des ordres de ses supérieurs et pour la rébellion. D’ailleurs, il n’hésite pas à mentionner dans son CV dans le volet «loisirs» qu’il a un faible pour les chansons révolutionnaires de Marcel Khalifa et Cheikh Imam ainsi que les poèmes de Mahmoud Darouich. Dans le cadre de la Chabiba Ittihadie, Boubekri est le chef de fil de l’opposition contre le secrétaire général de la Chabiba Yazghi-fils, bien qu’ils étaient des amis. Les amis d’hier sont les pires ennemis d’aujourd’hui. Suite aux élections législatives de 2007, à l’issue desquelles le parti de la rose avait obtenu de faibles résultats, les chemins des deux jeunes se sont séparés. L’un plaidait pour la participation de l’USFP au gouvernement et l’autre pour le retrait, d’où la dissension. Au niveau du conseil national de l’USFP, dont il est membre depuis 2005, Boubekri n’a jamais cessé de mobiliser les Ittihadis à mettre la pression sur le bureau politique pour se retirer du gouvernement. De 1998 à 2002, Boubekri a été président de la Commission régionale du secteur estudiantin ittihadi de Fès. Il est marié et père d’un garçon.