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Une institutrice pour la première fois dans l’espace

Plus de vingt ans après la catastrophe de la navette spatiale américaine Challenger qui devait envoyer la première enseignante dans l’espace, Christa McAuliffe, sa suppléante d’alors, Barbara Morgan reprend le flambeau en s’envolant à bord d’Endeavour. Le lancement est prévu le 8 août depuis le Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral (Floride, sud-est) pour une mission de onze jours vers la station spatiale internationale (ISS).  Barbara Morgan, qui a rejoint le corps des astronautes de la Nasa en 1998 en qualité de spécialiste de mission après deux ans de formation et d’évaluation, fera partie des sept membres de l’équipage.
«Je sais que les gens vont suivre cette mission et se souvenir de Christa et de l’équipage de Challenger et cela est une bonne chose», a récemment dit Barbara Morgan dans une interview publiée par la Nasa.
 Aujourd’hui âgée de 55 ans, elle avait été sélectionnée par la Nasa en 1985 à 34 ans, pour remplacer, en cas d’impossibilité, Christa McAuliffe.
 Elle était parmi des milliers de candidats désirant être le premier enseignant ordinaire à aller dans l’espace. La Nasa cherchait alors à raviver l’intérêt du grand public pour son programme spatial en envoyant le premier civil en orbite.  Barbara Morgan avait suivi un entraînement de six mois au côté de Christa McAuliffe. Celle-ci avait été le premier choix de la Nasa après une longue hésitation entre les deux institutrices. Christa McAuliffe a péri avec les six autres membres d’équipage dans l’explosion de Challenger le 28 janvier 1986, 73 secondes après le lancement en raison d’un joint défectueux de l’une des deux fusées d’appoint. Cet accident a marqué la première grande catastrophe du programme américain de conquête spatiale, répétée avec Columbia en 2003.
La présence de Christa McAuliffe avait accentué l’impact de drame retransmis en direct par les chaînes de télévision et qui reste gravé dans la mémoire collective américaine.
 Après l’accident, Barbara Morgan a continué à travailler pendant quelques mois pour la Nasa faisant une tournée des Etats-Unis pour intervenir dans des écoles et des organisations éducatives pour promouvoir l’intégration des questions spatiales dans l’enseignement. Elle est ensuite retournée enseigner dans une école primaire dans l’Idaho (nord-ouest) reprenant une carrière d’institutrice débutée en 1974 dans une réserve indienne du Montana (nord-ouest).  Après Challenger, la Nasa a longuement hésité entre le fait de savoir si elle devait poursuivre ce projet d’envoyer un enseignant dans l’espace ou de l’intégrer dans le corps des astronautes comme elle le fait avec des scientifiques et des ingénieurs depuis le programme Apollo de conquête de la Lune dans les années 60. Initialement, ce corps était exclusivement formés de pilotes d’essai de l’armée de l’air et de l’aéronavale qui restent encore nombreux.
L’agence spatiale a finalement opté pour l’intégration faisant valoir que Barbara Morgan était devenue une astronaute à part entière.
 Lors de la mission d’Endeavour, elle participera activement au déchargement de 2,3 tonnes d’équipement, de fourniture et de vivres de la navette à l’ISS ainsi qu’à l’installation d’une plate- forme de stockage à l’aide du bras robotisé de la Station.
 Elle répondra aussi à des questions d’écoliers de l’Idaho sous la forme d’une conférence de presse.

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