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Une leçon de vie au creux des vagues

© D.R

Les premiers arrivés sont les mieux servis.  La plage a un  côté famille et bon enfant, sans foire ni manège. Juste un coin restauration les pieds dans le sable, au bord de l’eau. Une petite foule d’enfants accompagnés de leurs parents, avance avec beaucoup d’hésitation. L’eau est froide. Emerveillement devant le déferlement matinal des vagues. S’entendent alors des petits cris de joie. Certains choisissent d’effectuer des sauts par-dessus les vagues pour ne pas être mouillés. Les plus hardis, eux, préfèrent se laisser rouler et bercer  par les vagues. Et non loin des rivages, en face des roches qui embellissent les lieux au moment de la marée basse, pointe le club «Mohammedia Surfing», une association créée le 23 mars 2000 par de jeunes passionnés du surf et présidée par El Kebir Laâlaj, dont le fils est un ex-champion du Maroc en surf et ayant participé aux 17émes championnats d’Europe Aux îles Canaries. Ils sont une dizaine de moniteurs diplômés dont une jeune femme Hanane Lafram (4 fois championne du Maroc), actuellement enceinte et attendant son enfant pour le mois de septembre 2008, à initier les jeunes «pingouins» passionnés de la glissade sur les vagues. Il s’agit des frères Haydouri Yassir et Hicham, Bourjaoui Chouaïb (ex-champion du Maroc), Hafid Hamri (juge international), Kamal Hamoudi (17 ème Championnat d’Europe 2002), Hicham Zoubir (juge international), Saïd Bouderga (le premier Marocain ayant remporté le Championnat d’Europe en bodyboard), Karim Laâlaj (ex-champion marocain et 17ème championnat d’Europe aux îles Canaries), Ahmouch Walid (Champion du Maroc Kids), Jraifi Amine (3ème championnats du Maroc et participation aux championnat du monde en 2007 au Portugal), Gharbi Mohamed surnommé Bob à cause de sa chevelure rasta (Longboader 4ème aux compétitions nationales. Ils ont tous entre 13 et 30 ans et ont pour objectifs de développer le sport du surf et du bodyboard au Maroc. «Notre but est de rendre cette discipline, depuis toujours considérée comme un sport de riches, accessible à toutes les catégories sociales et c’est la raison pour laquelle nous donnons gratuitement des cours de surf et de bodyboard à des enfants démunis ou issus de l’orphelinat. Nous avons accueilli Amine Jraïfi, un orphelin, à l’âge de 4 ans. Aujourd’hui il en a 13 et il est champion du Maroc en 2007», déclare Hafid Hamri. Pour continuer de survivre, les membres de l’association «Mohammedia surfing», ont fait appel à la Fédération royale marocaine du surf et bodyboard. «Nous remercions la Fédération et notamment son président qui nous soutient et nous a offert pour cette saison, 10 planches et 15 combinaisons et continue de prendre en charge des enfants démunis, leur scolarité, le matériel du surf pour les plus doués…». La journée de l’apprentissage démarre en général à 9h du matin mais toujours selon la houle et la marée. Le challenge de l’apprentissage du surf réside plus dans la compréhension du fonctionnement d’une vague que dans la maîtrise de son engin et la manière dont on se redresse dessus. C’est ce perpétuel apprentissage du milieu marin qui fait la magie du surf. «Les cours sont à 100 dh l’heure. La saison estivale est d’une durée de deux mois; juillet et août. Nous donnons trois séances par jour. Les âges des apprenants varient entre 4 et 30 ans et même un peu plus. Les cours commencent avec un 1er niveau qui consiste à prendre d’abord la vague avec son corps qu’on appelle bodysurf, puis c’est l’équilibre allongé, d’abord sur le sable et ensuite sur la planche au milieu de la mer, puis le redressement et enfin l’évaluation», ajoute Hafid. Les objectifs du club du surf de Mohammedia ne se limitent pas à l’apprentissage, mais s’intéressent aussi à la  sensibilisation, à la sauvegarde de l’environnement, et au programme des opérations «plages propres» réalisées par les apprenants. Pour les jeunes moniteurs du club, l’art de prendre les vagues relève d’un véritable mode et style de vie. «Nous partageons les vagues  et l’apprentissage du surf, le bonheur d’être entouré et ensorcelé par le déferlement des vagues et la magie de la houle», affirme Hafid. Les cours du surf et du bodyboarding s’étalent sur toute l’année. La saison de l’hiver, ce sont des cours répartis sur trois jours de la semaine: mercredi, samedi et dimanche, toujours selon la houle et la marée. De par leur longue expérience, les moniteurs parviennent à déceler des jeunes apprentis, ceux  qui pourraient éventuellement devenir les champions de demain. «Ce sont souvent les enfants ou les jeunes qui aiment prendre les risques, qui n’ont pas peur des vagues, les prennent hautes et larges et qui surfent avec beaucoup de plaisir», confirme Hafid.  Et au-delà d’une journée d’apprentissage, on aurait appris que le surf est une manière de vivre en harmonie avec la nature, que sa grandeur est dans sa simplicité et que désormais le surf est tout simplement une leçon de vie.

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