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Zehouania, la diva du raï

© D.R

De la petite fille rebelle qui séchait ses cours pour assister aux différents spectacles des «Tebbalates» ou des «Medddahates» à la reine incontestable du raï. Zehouania a dû travailler dur et supporter avec courage les aléas de la vie avant de réaliser son rêve d’enfance : devenir aussi célèbre que son idole éternelle Chikha Rimiti.
Sa vie allait prendre une tournure particulière lorsqu’elle fut découverte, au milieu des années 70, par le producteur du «Discomaghreb». Elle n’avait alors que 16 ans. Son dénicheur  régnait en maître absolu sur la production des chebs et de la chanson. Avec de tels atouts, il a vite deviné que la maigrichonne qui était en face de lui est en mesure d’imprégner la mouvance raï par sa voix groove et  chaude. Une voix à la fois enracinée dans son propre terroir mais avec des entrecroisements mélodieux avec celles des divas de la chanson noire américaine.
Par pudeur ou par peur, Zehouania n’osait pas mettre sa photo sur ses premiers albums. C’était une femme qu’on écoutait mais qu’on ne voyait pas. Cela a duré une bonne décennie et a accentué la curiosité autour de sa personnalité tout en contribuant  à mieux faire connaître la femme qui concurrençait Khaled, Mimoune, Benchenate, Sahraoui et les Bouchnak.
Ce n’est que grâce à son manager, Noureddine Gafaiti, qui lui a organisé un concert à la salle des fêtes à Montreuil (Paris) en 1992, que les Maghrébins ont découvert pour la première fois leur vedette en chair et en os. Ils venaient de découvrir une femme qui maîtrise ce qu’elle chante avec en plus un sublime jeu de scène. «Ce n’était pas facile au début car j’avais une peur bleue de la scène. Mais grâce à Dieu, j’ai pu me surpasser. Et je dois avouer que c’est cette peur qui m’a aidée à mieux maîtriser la scène par la suite. Il m’arrive d’avoir le même sentiment de temps à autre, mais grâce à des techniques de scène je me ressaisis vite», a-t-elle confié à ALM juste après son dernier spectacle à Oujda.
Zehouania incarne aussi les affinités culturelles et sociales entre le Maroc oriental et l’Est algérien. Originaire de Taourirt, d’un père marocain et de mère algérienne, Zehouania passe ses jours entre Oran, Oujda et Taourirt  lorsqu’elle n’est pas en tournée ou en concert. « Par la force des choses, je suis obligée de prendre l’avion à chaque fois que le travail m’appelle, mais une fois le labeur fini je préfère être avec les miens». Et de préciser : «Je suis toujours une maman qui couve sa famille et qui gère plusieurs familles : ma maman, mes frères et ma voisine qui est nécessiteuse». Et d’ajouter : «Je suis sensible à la souffrance des autres et je m’emporte vite quand il s’agit de médisance».
Halima, de son vrai prénom, est une mère de six enfants et grand-mère de trois petits fils. « J’ai des petits fils que j’adore et que je gâte avec des présents achetés lors de mes voyages. D’ailleurs je viens de leur acheter des cadeaux ce matin du souk d’Oujda», a-t-elle indiqué.
Zehouania adore faire du shopping et le tour des galeries même si cela la «ruine». Elle adore les parfums Dior, Guerlain, les valises et sacs de voyage  Guess. Et en tant que fille qui a vécu dans une ville côtière, elle a un faible pour les plats de poissons. «J’aime cuisiner et surtout préparer un couscous aux légumes avec des navets, carottes, courgettes, pois chiches, avec de la viande et du merguez. J’en raffole des plats marocains à base d’amendes, pruneaux secs  et de viande de mouton. Tout en précisant que je suis «Douwaka» et pas «Ghalaka».

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