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206 CC HDi : un cabriolet polyvalent

© D.R

Apparue en 2000, la 206 CC avait alors fait sensation. Car, cette petite Peugeot allait plutôt démocratiser le concept de coupé-cabriolet, à toit rigide repliable dans le coffre. S’en est donc suivi un joli succès commercial, puisque depuis, ce véhicule a été produit et vendu à plus de 300.000 exemplaires. Aujourd’hui, la marque au lion revient à la charge et décide de doter ce véhicule d’un moteur Diesel. Objectifs : élargir le potentiel de séduction de cette 206, mais aussi et surtout doper ses ventes, qui selon les responsables de Peugeot devraient constituer environ 35 % de la demande (toujours pour le même modèle).
Ayant pris le parti d’implanter un moteur à gazole sous le capot de la 206 CC, ces mêmes responsables ont opté pour le 1.6 HDi. Un bloc qui anime déjà d’autres modèles de la marque (dont la 307) et intègre quelques raffinements technologiques en matière de Diesel. D’une cylindrée de 1560 cm, ce quatre cylindres réalisé tout en aluminium, est suralimenté par un turbocompresseur à géométrie variable et bénéfice d’une injection directe par rampe commune de seconde génération. Elaboré par l’équipementier allemand Bosch, ce système offre des pressions d’injection pouvant varier entre 250 bars au ralenti et 1.600 bars au maximum. Accouplé à une boîte manuelle à cinq vitesses, ce 1.6 litre offre une puissance maximale de 110 chevaux pour un couple de 240 Nm, pouvant passer (sur les trois derniers rapports) à 260 Nm grâce à la fonction «Overboost». C’est aussi une mécanique qui reçoit le fameux filtre à particules (FAP), mais pas celui qu’avait inauguré la 607. Il s’agit d’une seconde génération de FAP qui retient les particules, puis les brûle tous les 1200 km environ, avec une périodicité d’échange tous les 120.000 km.
Pour ceux qui, jusqu’ici n’ont cru lire qu’un charabia technique, la prise en main du véhicule sera des plus explicites. Quant à nous et comme pour le reste de la presse internationale, c’est en Côte d’Azur où nous avons été invités à tester dynamiquement le cabriolet 206. Et plus précisément, dans la ville de Nice et ses hauteurs avoisinantes.
Un environnement féerique, qui sied parfaitement avec l’esprit de la 206, c’est-à-dire celui d’un «véhicule plaisir». Seul bémol, l’itinéraire tracé par les organisateurs de ces essais-presse, faisait l’impasse sur la «Promenade des Anglais», cette célèbre avenue en bordure de mer, qui fait toute la réputation touristique de Nice. Qu’à cela ne tienne, c’est la Corniche de l’Esterelle que nous avons traversée avant de nous retrouver en route pour des collines. En fait et au-delà de toute la magnificence des paysage, c’est un chemin laborieux que Peugeot a choisi pour mettre à l’épreuve les aptitudes routières de la 206 CC Diesel. En effet, dans des pentes assez difficiles puisque à forte inclinaison, que le 1.6 HDi a fait montre de tout son répondant. C’est même dans ces situations, où la fonction de l’Overboost intervient pour donner du tonus aux accélérations, via une augmentation temporairement du couple. Ceci d’autant plus que la 206 CC est (en toute logique) plus lourde que la citadine dont elle dérive, puiqu’elle intègre tout le mécanisme du toit repliable. A ce titre, on n’omettra pas de souligner que ce dernier est à commande entièrement électrohydraulique, qui nécessite 20 secondes pour l’articulation, mais aucune intervention du conducteur. Dans les virages, là-encore, c’est tout le potentiel du châssis qui a fait preuve d’une tenue de route implacable. Ce dernier point est d’ailleurs l’une des valeurs chères à la marque qui a, jusqu’ici, largement fait la réputation des voitures Peugeot.
Outre des aptitudes dynamiques, une sonorité discrète et une vitesse maxi atteignant les 185 km/h, c’est au niveau du porte-monnaie qu’il faut aller chercher un énième avantage pour ce coupé-cabriolet. En effet, avec une consommation moyenne tournant autour des 5 litres aux 100 km, cette découvrable se veut vraiment économique à la pompe. Que du bonheur donc, surtout qu’à bord du véhicule, rien ne pouvait entacher ce tableau idyllique.
Disponible en quatre niveaux de finition (Sport, Quicksilver, Sport Pack et Roland Garros), la gamme 206 CC HDi reçoit un équipement de base d’emblée complet (climatisation, lecteur CD, sièges sport…). Notre modèle d’essai (finition Sport Pack) jouait plutôt la carte du haut de gamme (sellerie cuir, chargeur 5 CD, inserts en aluminium, automatisme de la climatisation, des phares et des essuie-glace jantes alu de 16 pouces etc…), le tout coiffé d’équipements de sécurité passive et active, comme l’ESP (contrôle électronique de trajectoire).
Au chapitre des critiques, on évoquera le manque d’espace au niveau des places arrière, ainsi que le volume du coffre lorsque le toit rigide y est replié. Bref, rien de méchant au vu des qualités et de l’usage que peut offrir ce véhicule.
Reste maintenant la question des prix, que le constructeur a tenté de contenir, puisqu’ils seront à environ 1.300 euros de plus que ceux de la version 2.0 litres essence. Au Maroc, ni le tarif, ni la date d’importation n’ont été annoncés par l’importateur Sopriam. Une chose est sûre, la 206 CC HDi ne manquera pas sa cible à savoir, les inconditionnels du Diesel qui sont actuellement majoritaires. Au risque même de faire de l’ombre aux versions essence.

• DNES à Nice Jalil Bennani

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