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Anniversaire : Daihatsu : Petit nippon, mais déjà centenaire

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A l’heure où plusieurs constructeurs asiatiques, n’ayant vu le jour que vers les années 50 (voire bien après), mettent les bouchées doubles pour se forger une image, un seul d’entre eux peut se targuer d’avoir 100 ans : Daihatsu. En effet, c’est en 1907 et par un groupe d’industriels qu’a été fondée cette firme, basée (depuis toujours) à Osaka. A ses débuts, Daihatsu s’appelait «Hatsudoki Seizo Co., Ltd.» et était spécialisée dans la production et la commercialisation de moteurs à combustion. Sa première création sera présentée en décembre de la même année : il s’agissait d’un moteur à gaz développant 6 chevaux. Des mécaniques qui ne sont pas uniquement destinées aux véhicules roulants, mais bien également aux gros engins industriels. Sauf que pour Iyokuma Kurokawa, le premier président dans l’histoire de cette entreprise, le décollage et la prospérité de celle-ci passent par le développement d’engins destinés à des fins domestiques. En 1919, Hatsudoki Seizo met au point deux prototypes de camion, qui seront aussitôt bien accueillis par la presse et les firmes de transport. La décision est alors prise pour se spécialiser dans le secteur automobile. Les années suivantes seront notamment marquées par l’abandon des moteurs à gaz au profit de blocs Diesel et ce, dès 1930. La même année, la firme va créer son premier et propre engin roulant : le «HA». Il s’agissait d’un tricycle utilitaire à partir duquel, la marque allait développer –trois ans plus tard– le modèle «GO», son premier véhicule (de tourisme), à trois roues toujours. Le premier véhicule à quatre roues ne tarde pas à voir le jour (1937), il s’agissait du modèle «FA» dont le succès allait contribuer à l’essor du constructeur qui, en mai 1939, ouvrit une nouvelle usine à Ikeda.
Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, Hatsudoki Seizo redéploie ses efforts pour poursuivre son activité et dès 1949, ses actions sont cotées officiellement à la Bourse de Tokyo et celle d’Osaka. 1951 sera un tournant dans l’histoire de la marque, qui change de nom pour devenir Daihatsu Motor Co. Ltd., puis lance la «Bee», une voiture particulière à 3 roues. A l’aube des années 60, ces petits véhicules très populaires au Japon et que l’on appelle les Midgets, constituent un phénomène naissant. Daihatsu va donc profiter de ce créneau en commercialisant les modèles Vesta et Hijet. En 1963, la production de Daihatsu atteint des sommets (154.000 véhicules). Un an après, les premières exportations à grande échelle démarrent. Une nouvelle orientation soutenue par l’arrivée de modèles inédits, comme le modèle «Compagno», décliné en utilitaire (Compagno Van) et petite berline de tourisme (Compagno Belurina).
L’évolution de la marque va alors s’accélérer : présentation de Daihatsu du premier prototype d’un véhicule à entraînement électrique et création d’une piste d’essai pour tester et fiabiliser les futurs modèles (1966). En novembre 1967, Daihatsu signe un accord de partenariat avec Toyota Motor Corporation. Ce sera la genèse de toute une alliance. Parmi les fruits de celle-ci : le Taft. Il s’agit du premier véhicule tout-terrain de Daihatsu, qui n’est pas sans rappeler la génération originelle du Land Cruiser. Une première expérience qui encouragera la création, dix ans plus tard, du Rocky, un 4×4 compact qui sera renouvelé en 1990 avec comme autre appellation Feroza, et que l’on peut considérer comme l’ancêtre du Terios. Entre-temps, la citadine «Charade» avait vu le jour (1977) et avait fortement séduit par son moteur essence à trois cylindres qui battait tous les records en matière de consommation économique. Une prouesse mondiale, en pleine crise pétrolière, qui aura probablement été pour quelque chose dans l’élection de la Daihatsu Charade en tant que «Voiture de l’année» 1978 par la presse japonaise. Elle dopera les ventes de la marque dont la production historique totale qui avait franchi le cap des 5 millions d’unités en 1977, atteint le double en moins de 10 ans : 10 millions en 1985 ! La Charade s’illustrera aussi en compétition en remportant le prestigieux rallye de Monte-Carlo (1981). Durant les années 90, Daihatsu n’est peut-être toujours pas une marque des plus diffusées en Europe et en Afrique, mais au Japon et dans les pays du Sud-Est asiatique sa montée en puissance est bien perceptible. Fin 95, le groupe Toyota va donc accroître sa participation à 33,6%, avant de décider –deux ans plus tard– à en prendre carrément le contrôle. Passée sous la houlette de Toyota Motor Corp, Daihatsu va enrichir son plan «produits», tout en se recentrant sur son métier de base : la production de moteurs. Plus proches de nous dans le temps, la gamme Daihatsu des années 90 et 2000 s’articule autour de modèles strictement compacts et à vocation urbaine, ainsi que leurs blocs motopropulseurs. C’est le cas du trois-cylindres 1.0 litre VVTi qui, par sa technologie, sa consommation et sa fiabilité, a pu remporter le titre de «Moteur International de l’Année» en 1999. Certains de ses modèles actuels comme le Terios et la Sirion sont d’une telle qualité qu’ils sont vendus avec le logo Toyota. Enfin, aujourd’hui Daihatsu a atteint une production annuelle supérieure à 800.000 véhicules et ambitionne d’atteindre le million en 2008. Un seuil que l’arrivée de moteurs Diesel dans la gamme, vers la fin de cette même année, aidera grandement à atteindre, voire dépasser.

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