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Audi A3 Sportback : Esprit premium

© D.R

Renouvelée en 2003, l’Audi A3 avait, comme sa devancière, démarré sa carrière en carrosserie trois portes. La variante cinq-portes était donc attendue en toute logique pour l’année qui suivait, c’est-à-dire en 2004. C’est ce qui a été fait, sauf que pour cette nouvelle génération de sa compacte, la marque aux anneaux a justement fait les choses autrement. En effet, l’A3 ne s’est pas content d’ajouter deux portes supplémentaires, mais s’est également vue attribuer une dénomination spécifique et un look légèrement différent.
De la sorte, cette version Sportback traduit clairement un souci de différenciation par rapport à la A3, trois portes. Telle a été la volonté des responsables de la marque allemande qui entendent ainsi (ne serait-ce que par ce nom assez «marketing») mettre l’accent sur le profil dynamique de l’A3, tout en l’alignant esthétiquement sur le reste de la gamme.
Car l’une des nouveautés apportées sur cette version réside dans sa calandre, dite «Singleframe», c’est-à-dire en un seul bloc. Entourée de chrome, cette calandre tout en hauteur est apparue sur la version W12 de la A8, avant d’être reprise par la nouvelle A6, puis la version fraîchement restylée de l’A4 et bientôt généralisée à toutes les A3. Idem pour les nouveaux feux arrière, l’autre détail de carrosserie qui fait la particularité de la Sportback. Leur forme effilée et aiguisée confère à la partie arrière une apparence nettement plus personnelle.
De profil et outre les deux portes supplémentaires, la grande A3 se démarque par une ligne de pavillon quelque peu plus inclinée vers l’arrière, une ceinture de caisse plus haute et un porte-à-faux arrière accru de quelque 8 cm, ce qui porte la longueur totale du véhicule à 4,28 m. Un rallongement qui profite pleinement au coffre, dont le volume passe de 350 à 370 litres. Autrement dit, l’empattement de la Sportback ne change pas par rapport à celui de la version trois portes. Pourtant, dès que l’on s’installe sur la banquette, l’impression d’habitabilité est plus que frappante, remarquable même. En toute honnêteté, l’espace aux jambes y est nettement plus généreux qu’à bord de sa concurrente directe et unique, la BMW Série 1. A l’avant, ce sont d’autres impressions qui prennent le dessus. On apprécie tout d’abord la position de conduite, basse et sportive, ainsi que la présentation de la planche de bord.
L’ambiance est certes assez sobre, mais respire une qualité de fabrication et d’assemblage difficilement égalable à ce niveau de segment de véhicule. C’est là un autre point fort de l’Audi A3. Côté équipement, notre version d’essai était livrée en finition «Attraction», ce qui équivaut à la dotation d’entrée de gamme chez l’importateur marocain. Dans la foulée, on peut citer la présence de l’ABS et de l’antipatinage, des airbags frontaux et latéraux avant, des quatre vitres et rétros électriques, des jantes alu de 16 pouces… mais on apprécie surtout la climatisation automatique à régulation électronique séparée gauche/droite (deux zones), ainsi que le lecteur CD. En revanche, on regrettera l’absence d’airbags rideaux, ou encore d’accoudoir et de porte gobelet pour les places arrière. Sous le capot de notre version d’essai, le 1.9 TDi de 105 chevaux se montre amplement suffisant pour tracter les 1,4 tonnes du véhicule. Bénéficiant de la technologie des injecteurs-pompes, ce turbo diesel fait preuve d’une bonne isolation en terme de vibrations, mais se révèle un peu bruyant dans les hauts régimes.
En revanche, il fait preuve d’un appétit modéré pour le gazole, se contentant par exemple de moins de 7 litres en milieu urbain. Sur la route, la compacte aux anneaux fait montre d’un comportement équilibré, qui conjugue les qualités d’une berline routière avec l’agilité d’une compacte. Outre un tarage des suspensions pas trop ferme, l’A3 profite d’une tenue de cap exemplaire à vive allure, grâce à sa direction à assistance variable, à la fois incisive et réactive. Enfin, l’ABS et l’antipatinage (ASR) restent d’une grande utilité, permettant à cette Audi de conserver un niveau optimal d’adhérence et de motricité sur les routes dégradées ou humides.

Le verdict :
Considérée comme étant la plus chic des compactes depuis sa sortie, l’Audi A3 entend bien conserver ce statut et ce malgré l’arrivée d’une certaine BMW Série 1. Et ce sera justement à cette version Sportback de défendre les couleurs de la marque. Pour s’imposer, la compacte aux anneaux peut notamment avancer son meilleur rapport encombrement/habitabilité. Pour le reste, ses arguments demeurent parfois inexistants chez ses concurrentes de même catégorie, tels que son niveau de fabrication et d’assemblage, ainsi que ses qualités dynamiques. Reste la question de son acquisition : les 309.000 Dhs à débourser. Un prix non négligeable, certes, voire même celui d’une bonne familiale… Mais combien de compactes premium existent actuellement sur le marché ?

La technique :
4 cylindres en lignes. 1896 cm3. Turbodiesel à injecteurs-pompes. 105 ch/250 Nm. Boîte mécanique à 5 rapports. 5,1 l/100 km en consommation mixte. 187 km/h vitesse de pointe. ABS+ASR (antipatinage). Jantes en alu et pneus de 16 ».

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