Automobile

Audi A6 : Les moyens de la revanche

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Après l’A4 en 2001, l’A8 un an après 2002 et l’A3 l’année dernière, Audi poursuit le renouvellement de sa gamme avec la nouvelle A6. Mais à voir cette dernière, il semblerait que le constructeur aux quatre anneaux soit en train de franchir un pas important dans son histoire : celui de s’affranchir de cette fameuse étiquette qui a longtemps prévalu sur ses production, à savoir: la sobriété du style. Exit les lignes sages et peu ostentatoires, place à des coups de crayon moins retenus et un peu plus audacieux, ceux de Claus Potthof, l’un des designers Audi, placé sous la houlette deWalter de Silva, actuel patron du design de la marque aux anneaux (et de Seat). Et c’est ce grand carrossier, devenu célèbre pour avoir notamment dessiné les Alfa Romeo 156, puis 147, qui a donc décidé d’offrir à l’A6 une ligne plus émotionnelle, marquée notamment par une «bouche» béante.
Baptisée «Singleframe», cette calandre trapézoïdale, cerclée de chrome et dotée d’une grille en coupe-frites, est appelée à se généraliser sur les futures Audi (l’A8 W12 l’a déjà adopté). Ses deux côtés voient la naissance de deux nervures qui remontent tout au long du capot, formant un grand V. Vu d’arrière, l’A6 affiche une malle moins droite, dont la découpe de la découpe et les feux affiche plus de nerfs. C’est clair, la page semble être tournée avec le style timide de l’ancienne version. Ceci dit, de cette dernière, la nouvelle routière d’Ingolstadt garde toutefois le fameux pavillon arrondi, mais cette fois, voulu bas et plus élancé. Son prolongement épouse gracieusement la forte inclinaison de la lunette arrière, qui justifie la présence de troisièmes vitres latérales et accentue le dynamisme de l’A6. Toujours de profil, on remarque un léger décroché au niveau de la malle, faisant office de becquet intégré, très similaire à celui de la Mercedes Classe E. Aussi minime soit-il, ce détail est censé contribuer pleinement aux performances aérodynamiques de l’auto.
Reposant sur une plate-forme inédite, cette nouvelle venue voit ses proportions majorées de 5 cm en largeur et 12 cm en longueur, dont 8,3 vont à l’empattement, soit au profit de la longueur habitable. Cela se vérifie bien à bord de la banquette qui, soyons honnêtes, met plus à l’aise deux adultes, que trois. En fait, c’est surtout la proéminence du tunnel central qui gêne le passager qui est installé au milieu. La planche de bord évolue sensiblement par endroit, à l’instar de l’instrumentation à compteurs ovoïdes, ou encore la console centrale, désormais tournée vers le conducteur (cela ne vous rappelle rien ?) et dont la majorité des boutons ont été empruntées à la grande soeur A8. C’est ainsi le cas de la commande MMI (Multi Media Iterface), système proche dans sa philosophie à l’iDrive de BMW. Côté finition, nos premières impressions à bord de cette grande berline confirment cette chère réputation propre à Audi, à savoir : une qualité de fabrication et d’assemblage qui frôle la perfection et reste bien au-dessus des ses concurrents directs. Autre bon point, l’équipement riche dès la version de base, fait de l’A6 un bon rapport prix/dotation dans son segment. On y trouve ainsi et entre autres la climatisation automatique à régulation électronique, le volant cuir multifonctions, l’alarme, l’autoradio à huit haut-parleurs et chargeur CD… et un frein de parking électromécanique. Mais surtout, l’importateur marocain de Audi semble avoir bien mis l’accent sur la sécurité active et passive en offrant d’emblée sur toutes les A6 huit airbags (frontaux latéraux et rideaux), ainsi qu’une liste exhaustive d’aides à la conduite : ABS avec EBV et BAS, EDS, ESP (correcteur de trajectoire) et ASR (antipatinage).
A cela, la Finition Avus ajoute notamment la sellerie cuir, le réglage électrique des sièges avant, les placages en bois précieux, ou encore ordinateur de bord. Dans la liste des options, on retiendra la possibilité d’adjoindre les phares bi-xénon et éclairants les virages, la clé d’accès «mains-libres», et dès 2005, le radar de distance intégré au régulateur de vitesses.
Sous le capot, le choix est disponible entre trois moteurs essence (2.4 l V6 de 177 ch, 3.0 l de 218 ch et V8 4.2 l de 335 ch) et un gros Diesel (3.0 l TDi de 225 ch), en attendant l’arrivée du 2.0 l TDi de 140 ch. A noter que le V8 4.2 l et le 3.0 l TDi sont les seules versions à disposer de série du Quattro, la fameuse transmission aux quatre roues qui fait l’autre réputation de la marque. Enfin, les prix semblent bien étudiés face à la concurrence avec un ticket d’entrée de 480.000 DH pour l’A6 2.4 l en finition confort. Le Diesel, s’affiche lui, à 660.000 DH, mais dans la livrée Avus, tandis que la version V8, culmine à 880.000 DH!
Dès lors, l’Audi A6 cible surtout la BMW Série 5 que la Mercedes Classe E, qui elle, joue la carte du luxe classique, une spécialité de sa redoutable concurrente, la Jaguar S-Type. En fait, la rivalité entre l’A6 et la 5 est comme celle de l’A8 avec la Série 7 : une lutte pour avoir la palme de la sportivité. L’avenir les départagera, peut-être…

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