Automobile

Audi Quattro : 25 ans déjà

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Au cours des années 70, la plupart des autos engagées au Championnat des rallyes étaient toutes des propulsions (transmission aux roues arrière) et n’avaient pas beaucoup de puissance. Car trop de couple, dans cette discipline, faisait patiner les roues avant, et par conséquent, diminuer leur adhérence. Mais vers la fin de cette décennie, la Fédération internationale du sport automobile (FISA) allait autoriser aux constructeurs d’homologuer des voitures à quatre roues motrices en compétition. Une telle décision ne pouvait que ravir quelqu’un comme Ferdinand Piech. L’ex P-dg du groupe Volkswagen, qui était à l’époque l’ingénieur en chef d’Audi, et avait été chargé dès 1977 de développer une version à transmission intégrale à partir d’une Audi de série. M. Piech croit au potentiel sportif d’une transmission aux quatre roues. C’est comme ça qu’est né le «quattro». Aussi, Piech se fait aider de deux autres ingénieurs-maison pour résoudre les complications inhérentes à ce type de transmission sur une berline.
Techniquement, les composants de la première quattro ont été puisés dans la gamme des Audi 100 et 200. Le moteur cinq cylindres turbo compétition avait été conservé, tandis que la boîte de vitesse avait deux arbres emboîtés pour disposer de deux sorties, l’une vers l’essieu avant et l’autre vers l’essieu arrière. La répartition intégrale du couple était gérée de façon optimale avec l’apport d’un différentiel interponts, auquel se substitua ultérieurement le système Torsen. Restait alors de convaincre les hauts responsables de la marque aux anneaux. Pour cela, Piech et ses collègues organisèrent une démonstration des capacités du prototype quattro sur les hauteurs enneigées des Alpes, ainsi que sur le circuit d’Hockenheim. Accordé, le projet allait prendre sa forme définitive dans l’Audi 80, ce fameux Coupé aux lignes carrées, qui sera présenté au Salon de Genève de 1980. Un an plus tard, la voiture est homologuée au Groupe 4 (qui équivaut aujourd’hui au Championnat des Rallyes) et fin prête pour la compétition. Coup d’essai, coup de maître ! Avec à son volant des pilotes comme le Finlandais Hannu Mikkola ou la Française Michèle Mouton, le coupé quattro va, dès sa première année, s’imposer sur les championnats les plus réputés d’Europe.
Puis, en 1982, c’est carrément le titre de champion du monde des marques qui sera remporté par Audi, grâce notamment aux prouesses de Michèle Mouton qui, elle, reçut le titre de vice-championne du monde des pilotes de courses. Et, ayant totalisé vingt-trois victoires en seulement cinq années de compétitions, ce coupé fera définitivement acquérir au quattro toutes ses lettres de noblesse. Ayant pu démontrer la sportivité de ses voitures, Audi décida de faire bénéficier l’intégralité de sa gamme de l’option quattro. Une offre qui ne manquera pas de séduire une large clientèle, qu’il s’agisse des jeunes conducteurs ou des «papas sportifs». Preuve de ce succès, Audi aura, au total et en 25 ans, construit plus de 1,8 million de voitures en version quattro. Il faut aussi admettre que le «plus» de la transmission intégrale ne tient pas qu’à la motricité en elle-même. Le quattro est aussi synonyme de sécurité et d’agrément de conduite.

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