ALM : Quelle est l’implication du BMW Group dans le sport en général et dans le golf en particulier ?
Helmut Broeker : BMW parraine beaucoup d’événements sportifs, qu’il s’agisse d’épreuves individuelles ou collectives. Nous croyons autant dans les capacités et les performances d’un individu, que dans la force d’une équipe. Et dans la BMW Golf Cup, ce n’est pas une personne qui participe, mais un team, même si ce n’est que trois personnes qui partiront pour participer à la finale, mais ils le feront pour leur pays. En revanche, en Formule 1, où nous sommes également bien présent, c’est toute une équipe qui est responsable du succès ou non de la marque.
La finale mondiale de la BMW Golf Cup aura lieu à Sydney en Australie. N’envisagez-vous pas de l’organiser un jour au Maroc?
Vous savez, cette dernière hypothèse se présente toujours et n’est donc pas exclue, sauf qu’il faut préciser qu’à la direction du groupe, il y a un comité d’organisation chargé de se pencher sur les différentes critères relatifs à la candidature de chacun des trente pays participants, puis de sélectionner celui qui organisera la finale. Mais, je suis très confiant pour penser, qu’avec ses opportunités, le Maroc pourrait bien être retenu pour organiser la finale dans l’une des prochaines éditions de la BMW Golf Cup. Peut-être même, l’année prochaine…
Le concept H2R, qui vient d’être présenté au Mondial de Paris laisse-t-il présager que BMW commercialisera une version à hydrogène de l’actuelle Série 7 avant sa fin de carrière ?
La précédente génération de la Série 7 avait été déclinée en version à hydrogène et produite en série limitée à 100 exemplaires. Maintenant, il faut savoir que BMW cherche surtout à démontrer que même avec l’hydrogène, ses modèles restent puissants et performants en terme de vitesse, voire même capables de faire de la compétition. Le tout avec un niveau zéro d’émissions polluantes et donc sans aucune incidence négative sur l’environnement. Je ne peux rien vous annoncer pour le moment, mais il y aura probablement du neuf sous le capot de la Série 7.
Quels sont les premiers résultats commerciaux de la Série 1 ?
Excellents ! Que ce soit en Allemagne, comme dans le reste du monde, nous avons agréablement été surpris par l’engouement de la clientèle. Nous avons pratiquement épuisé tout notre production initiale. Les 118d et 120d sont même en rupture de stock. Les ventes de la Série 1 dépassent nos prévisions de plus de 140%. Et sur la majorité des marchés, le feed-back a été remarquable, ce qui n’était pas si évident pour nous, car c’est la première fois où BMW pénètre dans ce segment. Il y a certes sa ligne dynamique et sportive, mais c’est surtout par ses capacités et son comportement que la «Une» étonne. Elle répond pleinement à la notion, chère à BMW, le plaisir de conduite. Des qualités qui lui ont valu toutes sortes de clientèles, même les profils que nous n’avons pas prévu au départ. La Série 1 sera donc probablement un grand succès, si c’en est pas un déjà.
Et au Maroc ?
Pour réussir le lancement commercial de la Série 1, nous avons travaillé de concert avec l’importateur local (Smeia) qui l’a assez bien positionné en terme de prix. Nous avons vu juste. Car, comme pourra vous le confirmer M. Fadouach (NDLR, le directeur général adjoint de la Smeia), toute la production prévue pour la Smeia est déjà quasiment vendue pour le mois prochain. Tout cela nous donne encore plus d’espoir pour 2005.
Face à une clientèle aussi exigeante que celle du haut de gamme, qu’est-ce qui permet à BMW de se distinguer par rapport aux autres labels premium?
Tout d’abord, le BMW Group ne développe et ne fabrique que des produits haut de gamme et ce, dans tous les segments. Maintenant, il faut surtout préciser que, quelle que soit la réaction de nos concurrents, BMW reste leader en technologie. C’est d’ailleurs cette longueur d’avance que la future Série 3 aura face à ses rivales du même segment. Et c’est ce qui fait de BMW un constructeur «suivi», plutôt qu’un «suiveur».