Automobile

BMW Z8 : Une oeuvre d’art à 4 roues

© D.R

Le moins que l’on puisse dire de Chris Bangle, qui a quitté le Groupe BMW en 2009, c’est qu’il a réussi à offrir à la clientèle BMW et plus largement au monde automobile une réinterprétation des cabriolets d’antan. La BMW Z8 a même séduit James Bond au point de délaisser son Aston Martin le temps d’un opus.  

Comme cela a été le cas en 1987 avec le roadster Z1, BMW a créé l’évènement en 1997 au Salon de Tokyo avec le concept car Z07 qui annonçait l’arrivée du futur roadster Z8 dont la version définitive a été présentée à Francfort en 1999. Véritable hommage et réinterprétation du mythique roadster 507, le Z8 restera certainement comme le chef d’œuvre de l’ex-chef designer BMW, Chris Bangle.

Habitué des petites séries de véhicules visant à conforter son image haut de gamme, BMW est parvenu une fois encore à surprendre son monde avec un puissant roadster aux lignes néo-rétro, totalement à la marge du reste de la production de Munich. Prévue à 5.000 exemplaires, la Z8 embarquait à son bord le meilleur du savoir-faire de la marque. Collector dès sa sortie, le Z8 s’échange aujourd’hui à des cours relativement proches de sa valeur à neuf, signe d’un engouement toujours intact pour cette BMW très spéciale. Conçu au sein du bureau de design californien de BMW, le Z8 est plus exactement l’œuvre du designer Henrik Fisker que de la main de Bangle lui-même. Ce qui explique pourquoi le Z8 est souvent mis de côté lorsqu’on évoque ses pires réalisations, à commencer par la série 7.

Force est de constater que le coup de crayon est plus que réussi, la Z8 mélangeant la modernité d’une auto rapide des années 2000 aux charmes simples des carrosseries des années 60 ! La référence à la fabuleuse BMW 507 de 1956 est bien entendu directement perceptible. A voiture d’exception, technique d’exception. Bien que n’étant pas la première à y faire appel, la BMW Z8 a entièrement été réalisée en aluminium, que cela soit pour son châssis, ses jantes, sa carrosserie ou tout le système de liaisons au sol.

En revanche les boucliers sont en polyuréthane à mémoire de forme leur autorisant une résistance aux petits chocs. L’esprit néo-rétro continue à l’intérieur puisqu’au milieu d’un cuir bicolore noir/rouge ou noir/beige parsemé de chromes, le volant, les commandes, les compteurs bien que de qualité de réalisation assez moyenne sont de vrais rappels historiques. De l’avis de tous cette voiture récente est une vraie ode à la culture automobile ! La finition et les assemblages sont comme toujours chez BMW de très bon niveau. Mêmes compliments pour la capote électrique dont le doublage assure une bonne isolation phonique et thermique.

L’équipement de série est d’ailleurs généreux et vu le prix cela semble logique tout de même : GPS, téléphone mains libres, hi-fi Harman Kardon avec ampli et chargeur 10 CD, climatisation, phares au Xenon, sellerie cuir micro percée anti-transpirante à réglages électriques, alarme anti-intrusion et anti-soulèvement à télécommande et capteur de pression de pneus.
Le Z8 retrouve le bien connu V8 Motorsport qui a fait le bonheur de la M5 E39. Développant la bagatelle de 400cv et un couple de 500Nm dès 3800 tours, ce bloc est en accord parfait avec la philosophie de l’auto, permettant autant un cruising efficace que des sprints, faisant tomber la barrière des 1000m en 24s. Autant dire que la limite des 250 km/h est atteinte en bien peu de temps, et le 4ème rapport suffit à atteindre 240 km/h.

Le bloc de 4.941 cm3 de cylindrée est donc couplé à une boîte 6 rapports manuelle  distille, à l’aide de ses 32 soupapes, un plaisir mécanique rare mais chante aussi haut et juste, une recherche très poussée ayant été réalisée en matière acoustique. Ainsi l’échappement utilise un point de résonance dit diaphonique pour rester discret à bas régime, s’éveiller à partir de 2.500 tours et carrément vriller les oreilles à partir de 3.500 tours ! Baptisé Space Frame, la structure de la Z8 dite en cadre treillis autoporteur limite la casse en matière de poids mais elle affiche tout de même 1.643 kg sur la balance. S ’affichant plus dans la mouvance GT, la BMW Z8 a, notamment, apporté sa modernité à travers son suréquipement.

Au roulage la Z8 est une auto confortable, ce qui ne l’empêche pas d’être très bien suspendue, à ce niveau de gamme il est évident que le confort doit tenir un certain standing. L’avantage est que l’armada électronique tient suffisamment la voiture pour se permettre d’assouplir le tout, pour le plus grand bonheur des passagers, et ce en dépit des énormes 275/40ZR18 à l’arrière.

A noter que le roadster Z8 est livré sans roue de secours ni bombe anti-crevaison puisque doté de pneus run-flat Bridgestone lui permettant de poursuivre sa route sur environ 500 kilomètres à 80 km/h.

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