Automobile

Capital séduction

© D.R

Fin 97, la 156 démarre sa carrière commerciale en Europe. Elle est l’ultime espoir pour sortir Alfa Romeo de ses embarras financiers. Une mission que cette sublime berline va s’acquitter avec brio, permettant ainsi à la marque milanaise de revenir au-devant de la scène internationale. Elue Voiture de l’Année 1998 en Europe et vendue depuis à plus de 600.000 exemplaires, cette Italienne doit notamment et indubitablement son joli succès à son physique. Une ligne si remarquablement sculptée par Walter de Silva, qu’un autre grand designer, Giugiaro n’osera pas s’aventurer à une quelconque modification radicale, lors de son restylage l’an dernier.
Pour ne pas altérer la beauté de la 156, sa cure de jouvence se limitera donc à remodeler la face avant. Résultat : la familiale d’Alfa conserve son capital séduction s’arrogeant un faciès plus agressif, qui trouve son inspiration dans le concept-car Brera, un séduisant coupé présenté au Salon de Genève en 2002. En fait, les principaux changements relèvent plus du peaufinage que de la création. Ainsi, le capot voit ses deux nervures plus accentuées jusqu’à l’extrémité où débute la calandre. Celle-ci, élargie, accueille désormais cinq barres horizontales, mord généreusement dans le bouclier et s’intercale entre deux blocs de phares plus effilés et intégrant trois optiques rondes. En revanche, la partie arrière conserve son aspect général, n’enregistrant qu’un léger «effet de style» au niveau de la partie verticale de la malle. En effet, l’évolution se limite à deux arêtes soulignant les feux et deux autres bordant le logo, histoire de mieux le mettre en valeur.
Indéniablement et malgré ces subtiles retouches, l’Alfa 156 ressort encore plus belle, avec en prime un soupçon d’agressivité bienvenu. Voilà pour l’aspect extérieur. En toute évidence, ce restylage, quasi limité à la face avant, n’a pas entraîné d’un iota l’évolution de l’espace habitable. Dommage, car la 156 aurait beaucoup gagné à améliorer son habitabilité arrière, ainsi que le volume de son coffre (378 litres). Deux aspects où cette Alfa ne brille pas particulièrement , alors qu’il s’agit de critères plutôt non négligeables pour une familiale. Qu’à cela ne tienne, l’Italienne a, là encore, son habillage pour séduire, mais intérieurement cette fois.
En effet, les revêtements des sièges et des contre-portes sont en «Alfatex», une dénomination commerciale de la marque pour désigner une sorte de cuir retourné (façon daim), un matériau très agréable au toucher. De plus, la nouvelle planche de bord est plus attirante par ses tons, qu’elle soit bicolore (noir et beige ou noir et gris), ou qu’il s’agisse d’un ton contrasté (gris foncé et gris clair). Comme pour la précédente version, l’ambiance donne plutôt dans le sport avec une console centrale légèrement tournée vers le conducteur et un ensemble d’aérateurs et de cadrans ronds. On y décèle les boutons de la climatisation automatique à réglage séparé gauche/droite, ainsi que l’autoradio, qui se pilote via des commandes au volant. En fait et à quelques détails près, la dotation de série en équipement n’a pas évolué. Ceci dit, celle-ci ne manque de rien (ABS, airbags frontaux, latéraux et rideaux, ordinateur de bord, jantes alu de 15 pouces…), alors que la finition haute, «Distinctive», a l’apanage de la sellerie cuir, du régulateur de vitesse, d’un chargeur CD ou encore du contrôle dynamique de stabilité VDC. On retiendra aussi que cette livrée chic ne se conjugue pas à l’offre mécanique d’entrée de gamme (la 1.6 l). On en vient alors à parler de la palette des motorisations disponibles, dans laquelle la filiale marocaine du groupe turinois n’a retenu que trois blocs, deux essence et un Diesel. Il s’agit du 1.6 l (120 ch et 146 Nm) et du 2.0 l TS (155 ch et 188 Nm).
Probablement le plus courtisé (dans le passé comme dans le futur), le Diesel common rail 1.9 JTD est proposé, ici, dans sa configuration de 115 ch de puissance pour 275 Nm de couple.Enfin, les prix s’entendent de : 279.000 DH pour la 1.6 (en finition «Progression»), 315.000 DH pour la 2.0 TS (en finition «Distinctive») et 305.000 DH pour la 1.9 JTD (en finition «Progression»). Des tarifs plus élevés que ceux de la concurrence française, mais qui visent plus que jamais à rester compétitifs à l’égard d’une certaine VW Passat bien campée sur ses positions et toujours en grande forme côté ventes. Du coup, l’Italienne avancera une fois de plus ses attributs stylistiques pour convaincre des acheteurs. C’est ce qu’on appelle un fort capital de séduction.

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