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Carlos Ghosn : Qui est-il ? d’où vient-il ?

Né le 9 mars 1954 à Porto-Velho au Brésil, Carlos Ghosn est issu d’une famille libanaise de confession maronite. A l’age de 6 ans, il part à Beyrouth où il y restera jusqu’à la fin de ses études secondaires effectuées dans un collège jésuite. Baccalauréat en poche, il ira poursuivre de hautes études à l’Ecole Polytechnique et des Mines de Paris.
Diplômé en 1978, il est embauché par le groupe Michelin en tant que chef de fabrication dans les ateliers de Clermont-Ferrand, directeur de l’usine du Puy-en-Velay (1981), puis responsable du département au centre de recherche Michelin à Ladoux (Puy-de-Dôme) en 1985. Sauf que M. Ghosn parle couramment cinq langues : l’arabe, le français, l’anglais, le portugais et l’espagnol.
 Il est donc plus disposé à une carrière internationale.
Celle-ci commence en 1989 au Brésil, toujours pour le compte de Michelin, qui en a fait son responsable des opérations en Amérique du Sud. Un an plus tard, il prend encore plus de hauteur et devient PDG de Michelin aux Etats-Unis, où il doit imposer la firme de Clermont-Ferrand face à de nombreux concurrents. Parmi eux, Uniroyal Goodrich ne le sera plus pour longtemps, puisqu’il est absorbé par Michelin, la même année (1990). Une fusion menée à bien par M. Ghosn dans le cadre d’une nouvelle stratégie multi-marques initiée par Michelin. En 1992, il a déjà atteint le plus haut niveau qu’il puisse espérer au sein du pneumaticien français. Mais François Michelin a choisi son fils, Edouard, pour lui succéder.
Du coup, lorsqu’on lui propose un poste à responsabilité chez Renault, il n’hésite pas. Il est donc nommé Vice-président exécutif en charge du Management général, en décembre 1996. Carlos a pour responsabilité plusieurs pôles d’activité qui concernent tout le processus industriel de la gamme Renault. Mais l’ancien P-dg de Renault, Louis Schweitzer, lui confie également la direction de la zone d’affaires «Mercosur» (Amérique latine). Puis avec la prise de participation de Renault sur Nissan (36,8%), Louis décide de l’envoyer au Japon pour relancer ce constructeur, alors au bord de la faillite.
Nommé directeur général de Nissan en 1999, Carlos annonce une lourde restructuration qu’analystes et professionnels du secteur automobile jugent irréalisable. Comment donc Ghosn a-t-il pu redresser Nissan ? D’abord, par une écoute attentive des employés de tout échelon pour résoudre leurs problèmes organisationnels. Puis, en organisant des groupes de travail réunissant des salariés de grades différents et de cultures diverses. Après quoi, il démarre son plan de restructuration : le «Nissan Revival Plan».
Celui-ci consiste en une forte diminution des coûts de production et d’achats et le lancement de nouveaux modèles, mais passe aussi par le licenciement de plusieurs milliers de salariés. Carlos Ghosn mérite alors pleinement son surnom de «cost-killer» (tueur de coûts). Parallèlement, il motive ses employés en les impliquant davantage et en les incitant à travailler sur l’identité de la marque et à atteindre des objectifs de qualité bien précis.
Tout cela s’illustre bien par une politique de communication transparente, à l’image de cette déclaration qu’il fait à ses employés : «La réalité de notre marque est la perception que nos clients en ont». En moins de trois ans (en 2003), la situation de Nissan s’est carrément bouleversée : sa dette a été réduite à zéro, tandis que son bénéfice net a progressé de 33 %. Nissan devient le constructeur automobile le plus rentable au monde, avec une marge opérationnelle de plus de 11%. Carlos Ghosn triomphe et son plan est salué par l’ensemble de la communauté financière mondiale.
Les excellents résultats de Nissan tirent ceux de Renault dont le  bénéfice net a atteint 52 % au premier semestre 2005. Louis Schweitzer peut alors céder son fauteuil en toute tranquillité à son dauphin, qui lui succède en avril 2005. Jadis industriel, aujourd’hui une icône mondiale du management, Carlos Ghosn est même considéré comme un Dieu au Japon, où des statues ont été érigées à son effigie. 

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