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Citroën C-Zéro : Silence, elle roule !

© D.R

Ah, la Suède… Ses grandes et belles blondes, ses meubles très design et ses constructions avant-gardistes. Autant de clichés qui se vérifient, y compris le dernier, comme nous avons pu le constater à notre arrivée à Malmö. Réputée pour son recours aux énergies propres, cette ville (la troisième du pays) abrite le Turning Torso, soit le plus haut bâtiment de Scandinavie (190 m) et la deuxième plus haute tour habitable d’Europe. Une construction pas seulement spectaculaire, mais également sophistiquée et tournée vers le développement durable, puisque ses 54 étages sont illuminés de diodes (ou LED), qui ne s’allument que lorsqu’elles détectent une présence, réduisant ainsi la consommation énergétique de 80% ! Voilà pourquoi, nous y avons été conviés pour essayer une nouveauté qui, elle aussi, fait dans l’électricité. Non, pas une Volvo, ni une Saab, mais bien une Citroën : la C-Zéro. Un nom que mérite bien cette citadine, qui consomme –excusez la répétition– zéro litre de carburant, rejette zéro gramme de CO2 et dégage zéro bruit. Pas même lorsqu’elle vient de démarrer. En fait, il faudrait jeter un coup d’œil sur le combiné d’instrumentation et scruter l’allumage d’un témoin vert (l’icône «READY»), une fois que l’on tourne la clé de contact…
Notre bref essai se fait à travers une vingtaine de kilomètres effectués dans le centre de Malmö. L’occasion de découvrir l’allant de cette citadine qui, comme toute auto de la même espèce, brille par la disponibilité immédiate de son couple moteur. À ce niveau, il faudrait peut-être préciser que la C-Zéro s’anime d’un moteur synchrone à aimant permanent, délivrant 47 kW ou 64 ch (de 3.500 à 8.000 tr/mn), pour un couple maximal de 180 Nm, disponible de 0 à 2.000 tr/mn. Un engin alimenté par une batterie de type lithium-ion, implantée au centre du véhicule et composée de 88 cellules de 50 Ah. Sa capacité utile est d’environ 16 kWh et son alimentation est délivrée sous 330V.
En fait, et pour ceux qui ne le savaient pas encore, cette Citroën est–à l’instar de sa cousine badgée Peugeot (la iOn)– étroitement dérivée de la i-MiEV de Mitsubishi. Ceci étant, la marque aux chevrons dit avoir modifié et amélioré la C-Zéro par rapport à son équivalente japonaise. Comment? En y apportant deux principales modifications. La première se situe au niveau de la transmission. L’implantation d’une boîte de vitesses à plusieurs rapports ne se justifiant pas, le mécanisme a été simplifié pour ne disposer que d’une seule position de la marche avant : D. La seconde amélioration concerne l’adoption d’un système de récupération d’énergie durant les phases de décélération et de freinage, ce qui permet de recharger les batteries. Et à elles seules, ces deux «modifs» ont permis à la C-Zéro d’améliorer son autonomie d’environ 20% (par rapport à la i-MiEV). Sur papier, le constructeur annonce une autonomie de 150 km avec une seule charge, laquelle d’ailleurs peut se faire soit via une prise traditionnelle de courant de 220 V (6 à 7 heures), soit sur une borne spécifique de recharge rapide (30 min). Longue de 3,48 mètres, la C-Zéro joue plus ou moins la carte minimaliste. Quatre personnes à transporter, un coffre de 166 litres et une vitesse maxi de 130 km. Mais son équipement se veut assez complet pour une voiture de ce gabarit, puisqu’il inclut notamment la climatisation, l’autoradio CD-MP3, la 4 vitres électriques, ainsi que 6 airbags, l’ABS et l’ESP.
La présentation à bord reste pourtant spartiate, mais pas austère, ni cheap comme en atteste la sellerie en tissu bi-ton. Idem pour le comportement routier que l’on ne saurait critiquer : une direction précise, un freinage sain et un confort de bon aloi, y compris pour toutes les ouïes, qu’elles soient à bord ou à côté du véhicule. Seul bémol, cette jauge d’énergie qui chute au fil des kilomètres et qui est à même d’angoisser tout conducteur encore loin d’arriver à destination. C’est clair, la C-Zéro n’est pas une autoroutière, ni dans le fond, ni dans la forme. En revanche, cette voiture a toutes ses chances de faire des adeptes en ville, d’autant plus qu’«une recharge complète coûte 2 euros», rappelle le constructeur. Disponible en France vers la fin 2010, la C-Zéro sera proposée dans un premier temps à une clientèle professionnelle et à travers une formule de location longue durée, à plus ou moins 500 euros/mois. Et si elle n’est pas encore prévue pour des petits marchés non-européens comme le nôtre, elle a au moins le mérite d’inscrire Citroën parmi les constructeurs déjà prêts à la grande bataille : celle qui sera livrée autour de la voiture électrique.

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