Automobile

Citroën C4 Picasso : art automobile contemporain

© D.R

C’est à Gerone, une petite ville non loin de Barcelone, que Citroën a convié la presse mondiale (y compris ALM) pour tester sa dernière création, le C4 Picasso. Pourquoi l’Espagne ? Pour au moins deux raisons. D’abord, par référence à la nationalité du plus célèbre des peintres espagnols et dont le nom a été repris et inauguré par le premier monospace de Citroën, le Xsara Picasso. Ensuite, parce que la marque aux chevrons a été leader des ventes de voitures particulières en 2006, sur ce marché ibérique (lire encadré). C’est ce qu’a précisé l’un des responsables de la marque lors de la présentation du C4 Picasso.  Ce dernier, pour ceux qui ne le savent pas encore, correspond à la variante cinq places du monospace surnommé "visiospace" et qui, fort de ses sept places, devient Grand C4 Picasso. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les designers de la marque n’ont pas opté pour une solution de facilité pour faire la différence entre les deux visiospaces.
Certes, la partie avant est quasiment la même, si ce n’est qu’elle reçoit sur le C4 Picasso un bouclier sport marqué par quelques entrées d’air, notamment sous les projecteurs. Le pare-brise grand angle est conservé, tout comme les deux fenestrons qui prolongent le vitrage latéral avant et augmentent autant le champ de vision du conducteur que la luminosité à bord. Dans ce registre, Citroën aime à rappeler que le C4 Picasso affiche la plus importante surface vitrée dans son segment (6,4 m2), quand il est doté d’un toit panoramique en verre. Mais dès le milieu du véhicule, tout le profile du C4 Picasso change. A commencer par la ligne de toit chutant de façon caractérisée vers le hayon, qui n’est non plus vertical, mais plus incliné. Autre verticalité qui disparaît, celle des feux arrière autrement plus séduisants et stylés.
Toujours sous cet angle, la ceinture de caisse affiche un léger fléchissement au niveau des portes arrière. Bref, un profil plus dynamique et en tout cas assez recherché. Enfin, le hayon reçoit une double ouverture et tente de cacher un porte-à-faux plus court que celui du Grand C4 Picasso. Chez Citroën, on annonce que la longueur du C4 Picasso a été ramenée à 4,47 mètres (soit 12 de moins qu’un Grand C4 Picasso et 20 de plus que le Xsara Picasso), mais on aime à préciser que l’empattement est resté inchangé (2,73 m) et que le coffre affiche un volume de 500 litres, soit la même capacité de chargement que le Xsara Picasso.
A ce dernier, il reprend également le "Modubox", ce pratique caddie qui se replie et se range sur le côté droit du coffre. Sachant que l’habitacle compte deux places en moins, tout laisse espérer l’une des meilleures habitabilités du segment, surtout aux places arrière. C’est en tout cas ce qu’avance le constructeur, affirmant que «l’espace aux jambes est le plus généreux de la catégorie, allant de 70 à 95 cm (selon la position des sièges avant)». Nous en avons fait l’expérience qui s’est avérée, concluante. Mais surtout, le C4 Picasso brille par sa présentation intérieure, la foison de ses espaces de rangement et la qualité des habillages. Sans vraiment égaler les références germaniques, les matériaux intérieurs et leurs assemblages s’en rapprochent de façon notoire! Autre satisfaction, celle du bien-être apporté au conducteur et son passager avant, du fait de l’immense pare-brise. Ceci dit, par forts ensoleillements, coulisser et déployer les pare-soleil sera un geste inévitable… Identique à celui du Grand C4 Picasso, le poste de conduite regorge de rangements pratiques et combine une certaine ergonomie (agencement pratique des commandes) avec une touche high-tech bienvenue (volant à moyeu fixe, vaste écran central pour l’instrumentation).
Et en parlant d’équipement, Citroën n’a, là encore, pas fait les choses à moitié. Frein de parking automatique avec aide au démarrage en pente ; climatisation automatique individuelle ; vitrage latéral feuilleté (sécurité, et confort acoustique-thermique) ; régulateur de vitesse ; puis en matière de sécurité l’ABS ; l’ASR (antipatinage) et l’ESP (contrôle de stabilité) ainsi que sept airbags dont un de genoux pour le conducteur… Sur les finitions chics ou en option, il est également possible d’ajouter quelques gadgets de confort (pack DVD, installation Bluetooth…) et même des équipements encore rares dans ce segment tels que la suspension arrière pneumatique (utile pour abaisser le seuil de chargement du coffre), l’aide au stationnement mesurant la place disponible entre deux véhicules ou encore, des phares bi-xénon et directionnel (éclairant dans les virages). Tout cela en plus d’autres options disponibles comme le toit panoramique vitré, des jantes de 18 pouces et le système d’Alerte de franchissement involontaire de ligne (AFIL). Sous le capot, quatre motorisations sont disponibles au lancement, moitié essence, l’autre Diesel. Des moteurs pouvant être associés à trois types de transmission : une boîte manuelle à 5 rapports, une autre dite "manuelle pilotée" à 6 vitesses (avec mode séquentiel) et une troisième automatique à 6 vitesses. Et c’est sur la version 1.6 litre HDI de 110 chevaux qu’ALM s’est focalisé lors de ces essais-presse, puisqu’elle devrait constituer le gros des ventes au Maroc. Un moteur qui n’est bruyant qu’à froid durant les premières minutes et qui nous a séduit par son allant et son couple pouvant monter jusqu’à 260 Nm. Les dizaines de kilomètres parcourus sur les routes catalanes nous ont par ailleurs permis d’apprécier une tenue de route saine et un confort de roulement des plus hauts niveaux pour un véhicule de ce segment.
Enfin, commercialisé dès ce mois-ci en France et en Europe, le C4 Picasso n’arrivera au Maroc qu’en avril 2007. En attendant et plus précisément en mars, c’est le Grand C4 Picasso (7 places) qui fera son entrée sur le marché marocain. Ce dernier monospace aura en tout cas connu un lancement réussi, puisqu’à fin janvier 2007, il avait déjà enregistré plus de 40.600 commandes depuis son lancement en octobre 2006. C’est à croire que le concept de «Visiospace» a vraiment convaincu des adeptes.

Citroën, leader (*) du marché espagnol
Avec plus de 207.000 véhicules de tourisme livrés en Espagne durant l’année 2006, Citroën s’y est adjugé le statut très flatteur de numéro 1 des ventes, détenant ainsi une part de marché d’environ 10,5%. Une première dans l’histoire de la marque aux chevrons et une sacrée performance, d’autant plus que ce pays est considéré comme "LE" marché domestique de la marque Seat (groupe Volkswagen). Mais en Espagne, Citroën est aussi un acteur industriel de référence (avec Peugeot). En effet, le groupe PSA compte deux grandes usines dans le pays, l’une à Madrid, produisant notamment des C3 et C3 Pluriel, l’autre à Vigo où sont assemblés les modèles Xsara Picasso, Citroën Berlingo et C4 Picasso.

(*) leadership sur le marché des voitures de tourisme, durant l’année 2006.

• DNES en Espagne Jalil Bennani

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