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Constructeurs : PSA a choisi l’Inde pour sa future usine, opérationnelle en 2014

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Après plusieurs mois de réflexion, le premier constructeur automobile français s’est décidé pour la ville de Sanand, près d’Ahmedabad, dans cet Etat très industrialisé de l’ouest du pays. Il avait été en discussions avec d’autres Etats indiens, comme le Tamil Nadu (sud) et Andra Pradesh (sud-est). PSA va investir 650 millions d’euros dans une unité de production de véhicules, de moteurs et de boîtes de vitesses, dotée d’une capacité de production initiale de 170.000 voitures par an. Environ 5.000 emplois vont être créés et la première voiture de la marque Peugeot devrait sortir des chaînes de production en 2014. Dans un premier temps, il s’agira de berlines 508 qui seront assemblées à partir de pièces importées, puis une berline tricorps sera fabriquée dans cette usine, a précisé un porte-parole. Ce n’est pas la première fois que le français met les pieds en Inde. Au milieu des années 1990, il y a assemblé des Peugeot 309 dans le cadre d’un partenariat avec la société indienne PAL mais les ventes n’étant pas au rendez-vous, il avait fini par jeter l’éponge et se retirer en 1997. PSA rejoint la cohorte des constructeurs étrangers convoitant l’Inde, qui pourrait devenir le troisième marché mondial d’ici 2020. Dans la troisième puissance économique d’Asie, moins de 10 personnes sur 1.000 possèdent une voiture, contre 600 à 800 pour 1.000 habitants dans les pays occidentaux. Et même si les ventes de voitures ont décroché de près de 16% en juillet en raison d’un relèvement sévère des taux d’intérêts, le marché indien est celui qui croît le plus vite au monde, après la Chine, grâce à une classe moyenne en plein développement et estimée à 350 millions de personnes. Les américains General Motors et Ford y sont déjà implantés, tout comme le numéro un européen Volkswagen, son compatriote Daimler, le coréen Hyundai ou encore des japonais, de Toyota à Suzuki. Ce dernier détient 54% du constructeur Maruti Suzuki, qui lui-même contrôle 50% du marché indien. Les grands équipementiers automobiles, tels l’allemand Bosch et le français Michelin, ont également suivi le mouvement. De nombreux groupes ont annoncé au cours des derniers mois leur intention de se renforcer dans ce pays. Ford prévoit ainsi d’investir un milliard de dollars dans une deuxième usine de production, qui se situera également dans l’Etat du Gujarat. L’allemand BMW veut aussi y étoffer ses activités et l’italien Fiat, qui a noué un accord avec le grand conglomérat local Tata, compte aussi poursuivre son expansion. Quant à Renault, il va faire cavalier seul, après l’échec d’un partenariat avec le spécialiste indien de la moto et des trois-roues, Bajaj. Il compte lancer une voiture concurrente de la Tata Nano présentée comme la moins chère au monde et qui est produite par l’Indien Tata Motors. En 2010, Renault avait dû abandonner son intention de percer sur le marché indien avec la Logan, un modèle proposé via un partenariat malheureux avec le constructeur local Mahindra and Mahindra et qui n’a jamais décollé. Il espère à présent s’arroger une part de 2,5% du marché automobile indien d’ici 2013 et monter à 5% à plus long terme avec l’introduction de cinq modèles.

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