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Il était une fois… BMW Série 3 E30 : Le youngtimer indémodable

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Selon la bible des collectionneurs, «youngtimer» est un anglicisme qui signifie toute voiture des années 70-90 qui inspire quelque chose à son proprio, pour ce qu’elle est, ce qu’elle a été ou pour ce qui s’en dégage. Ce sont donc toutes ces «caisses» qui ont une histoire à raconter, à nous, à nos parents ou même à nos grands-parents. Il va s’en dire que la BMW 318 E30 culmine en tête de ces voitures «chargées» d’histoire. Un mythe qui synthétise en une appellation tout le concept de berline sportive moderne. Son histoire commence à la fin des années 70.

Révolutionnaire sans l’être…

Farouchement conservatrice, on ne pouvait pas dire que la BMW 318 E30 offrait une révolution technique à son lancement en 1982. Alors que Mercedes présentait cette même année son fleuron la 190, qui demeurait un concentré d’innovations, BMW s’agrippait fermement à son train arrière multi bras et à ses triangles obliques ! Une architecture qui commençait sérieusement à dater puisqu’elle fut inaugurée plusieurs années plus tôt en 1961 par la berline BMW Neue Klasse. La marque à l’hélice refusait également de sacrifier l’inclinaison de sa calandre caractéristique de cette période de deuxième choc pétrolier de 1978. A son lancement aussi, la Série 3 type E30 n’inaugurait aucun nouveau moteur : le 4-cylindres M10 des 316i et 318i allait sur ses 20 ans tandis que le 6-cylindres M20 à courroie des 320i et 323i avait été introduit sur la génération précédente, type E21. En somme, la Série 3 E30 pouvait facilement passer pour une habile modernisation de sa devancière.

Overspill of success

Que nenni ! Cette carence technologique ne l’empêcha pas de remporter un succès immédiat. Les Série 3 haut de gamme devinrent rapidement les montures favorites des fameux «Golden Boys» des années 80.
Si de nos jours, le moindre modèle de la marque allemande de luxe se voit décliné en une infinité de variantes, en 1982 ce phénomène était encore à venir. La E30 fut le premier modèle à être proposé en quatre carrosseries : berline quatre portes, coach deux portes, cabriolet puis, enfin, en 1988, en break Touring. La Série 3 avait quelques encablures d’avance en matière de mercatique automobile. Quelque 2.339.250 exemplaires furent écoulés entre 1982 et 1994 contre 1,87 million pour la Mercedes-Benz 190 et 1,623 million pour l’Audi 80 B3.

Pas de «rossignols» !

Comparés aux modèles actuels, la finition et les ajustages peuvent faire sourire mais le temps a prouvé les qualités du modèle : trente ans après, les rossignols et autres bruits parasites sont très rares dans une E30, même très kilométrée. Si les planches de bord des années 80 n’étaient pas réputées pour leur esthétique et la qualité de leur réalisation, celles des E30 s’en sortaient haut la main, comme tout le reste d’ailleurs. Orientées vers le conducteur, elles offraient une ligne classique et austère, mais avec un zeste de sportivité.
Au volant, le feeling était là et les sensations distillées par la Série 3 E30 répondaient toujours présent. L’ergonomie du poste de conduite peut d’ailleurs facilement en remontrer à bien des voitures modernes: malgré une absence de réglage du volant en profondeur comme en hauteur, le conducteur reste bien installé et bien lové.

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