Automobile

Il était une fois : Fiat 500 : Tout de A à R

© D.R

L’idée de lancer une petite voiture à petit prix germait chez Fiat en 1936 déjà quand le constructeur italien lança la Topolino. Profitant d’une économie européenne en plein essor, la production de masse était activée par Fiat pour garder une main sur l’industrie de l’automobile. Surnommée «Little Mouse» (petite souris, ndlr),  cette minuscule voiture n’était pas de ce qui circulait de mieux en termes de performances. 

La Topolino a connu une production massive. Rien qu’entre 1936 et 1955, pas moins de 519.646 unités étaient mises sur le marché. Ce modèle a été créé par Dante Giacosa, un jeune homme de 28 ans qui a développé pour Fiat un véhicule de 569 cm2 à moteur 4 cylindres, et roues arrière motrices. Sa puissance cependant était de 20 chevaux, 6 chevaux fiscaux et son moteur refroidi par eau permettait d’atteindre 82km/h en pointe pour une consommation de 6,5 aux 100 km. La «petite souris» mesurait 3,20 m de long et pesait 535 kg. 

Quelques années plus tard, un modèle de Fiat 500 fut mis sur le marché sous l’appellation de «La Nuova», histoire de la distinguer de son homonyme lancée en 1936. Il s’agissait de la toute première série de Fiat 500 telle qu’on la connaît. La Nuova 500 a été présentée à Turin le 4 juillet 1957. Elle était équipée d’un moteur bicylindre vertical refroidi par air de 479 cm³, disposé à l’arrière, délivrant 13 chevaux et autorisant une vitesse maximale de 85 km/h, avec une consommation de seulement 4,5 litres aux 100 km. Durant la première année de sa production, pas moins de 28.438 unités étaient mises sur le marché, fortement concurrencé par celui français à l’époque. 

Il ne passa pas beaucoup de temps avant que Fiat se rende compte du fait que la puissance du petit moteur et le niveau d’équipement de son bijou étaient loin de satisfaire sa clientèle et n’étaient pas en mesure d’en attirer d’autres. Pour y remédier, le constructeur italien présenta lors du Salon de Turin en octobre 1957 deux versions, une première économique pas très différente de la version de base (dont la construction fut arrêtée) et une seconde «normale» dont la puissance du moteur a été hissée à 15 chevaux avec une finition redéfinie et un équipement amélioré. Il est à noter qu’en ce temps, Fiat était de loin et depuis des décennies le premier groupe industriel de son pays. Il a profité dans les années 20 et 30 de la politique de grands travaux de Mussolini, puis, après la guerre, a capté une bonne partie des aides à la reconstruction du plan Marshall. Ce groupe voyait ses activités monter en flèche, exception faite de sa filiale automobile dont le succès laissait à désirer. De ce fait, en 1958, pour profiter de la vague lancée par Abarth et Giannini Automobili avec les versions sportives dérivées de la Nuova 500, Fiat lance une version Sport équipée d’un moteur porté à 499,5 cm³ et développant 21 ch.

La version sport est la seule, de série, à ne pas recevoir de toit ouvrant en toile, mais un toit en tôle. 

En 1960, Fiat a jugé bon de lancer sa version Fourgonnette. Elle développa ainsi la 500 D, connue sous le nom de la Giardiniera (Jardinière, ndlr). Le «D» qui colla longtemps à cette Fiat 500 faisait référence au fait qu’elle soit la 4ème version après la base «A», la Normale «B» et la Sport «C». Avec plus ou moins une même finition, et un moteur similaire à celui dont la version Sport est équipée (puissance augmentée de 17,5 chevaux), la Fiat D pouvait atteindre une vitesse maximale de 95 km/h. Un modèle qui resta intact pendant 5 années durant lesquelles 640.518 exemplaires de la version «D» seront produits.

Logiquement suivit la version E, qui n’est pas plus qu’une autre finition de la D, destinée au marché américain. En 1960, une version F était dévoilée au Salon de Genève. Ce nouveau produit  a connu un succès non négligeable et les connaisseurs jugent aujourd’hui ce lancement comme étant une «phase de maturité» de la Fiat Nuova. Elle était équipée de portes ouvrant contre le vent, un pare-brise augmenté, et tout l’intérieur sera revu avec un niveau de finition de bonne facture. Son moteur gagna 1/2 ch, ce qui portait sa puissance à 18 chevaux.

Une fois son succès confirmé, il était hors de question pour Fiat de s’arrêter là et a mis sur le maché une version luxe de la Fiat 500 et ce, en 1968. C’est la version «L». Différente, que ce soit au niveau intérieur qu’extérieur. L’intérieur était en effet entièrement revisité avec sa planche de bord revêtue, un cadre instruments rectangulaire, repris de la Fiat 850. A l’extérieur, seule une barre cintrée double les pare-chocs avant et arrière. Cette version a en autant de succès non des moindres que sa précédente. Elle l’aurait même dépassé et Fiat a atteint son pic de production et d’exportation en 1970 avec 407.365 exemplaires produits, et une moitié de ce chiffre a été destinée à l’exportation.

La toute dernière version de cette success story portait le nom de la «500 R». Alors que Fiat avait reporté le lancement de la Fiat 126 qui devait remplacer la 500, du fait de l’engouement prolongé de la clientèle, Fiat décida de lancer une dernière version de la 500, la «R» en même temps que la nouvelle 126. C’est ainsi qu’au Salon de Turin, au début du mois de novembre 1972, les deux voitures se retrouvent côte- à-côte. 

La Fiat 500 R inspira énormément le constructeur dans le lancement des dérivés signés Abarth, Bertone, Pininfarina, Zagato, Allemano, Autobianchi, Frua, Ghia, Giannini, Steyr-Puch et des dizaines d’autres.

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