Automobile

Il était une fois… Mini : Lilliputienne «so british» !

© D.R

Certaines voitures ont jailli de l’imagination débordante de leurs concepteurs. D’autres sont nées suite à une nécessité impérieuse. La Mini, elle, est issue des deux ! La lilliputienne anglaise est arrivée pour répondre à un contexte de disette, celui du rationnement du pétrole en 1956, suite à la crise du canal de Suez. Il fallait concevoir une nouvelle voiture économique.

Le projet est alors confié au concepteur Alec Issigonis et s’appelle «ADO15» (Austin Drawing Office project number 15). Le prototype sera produit seulement au bout de huit mois d’études et verra le jour en octobre 1957. Son succès sera intégral puisque la Mini sera vendue à 5,3 millions d’exemplaires dans le monde.

Petit bolide à l’époque…

Le petit véhicule sortait complètement des sentiers battus. Son moteur de 948 cm3 est doté d’un ventilateur côté droit, et atteint la vitesse de 147 km/h. La voiture utilise un moteur traditionnel quatre cylindres refroidi à l’eau mais monté transversalement et abritant dans son carter la boîte de vitesses. À l’époque, la concurrence a adopté le «tout à l’arrière», moteur et propulsion, sur les trois véhicules les plus vendus, à savoir la Volkswagen Coccinelle, la Fiat 500 et la Renault Dauphine. Pourtant, Alec Issigonis, qui apprécie les Citroën et leurs idées, choisit une orientation «tout à l’avant». Mais la vraie révolution sera de mettre la boîte de vitesses sous le moteur en position transversale. Avec le choix de mettre des petites roues de 10 pouces, solution elle aussi novatrice, le véhicule consacre 80% de sa longueur à loger ses occupants et leurs bagages.

Tout dans le compact…

La nouvelle voiture est mise sur le marché en 1959. Néanmoins, les proportions très réduites ne font pas encore l’unanimité. Entre 1961 et 1969, une version de la Mini avec un coffre plus grand nommée soit Wolseley Hornet (reprenant le nom d’une voiture de sport des années 1930), soit Riley Elf, est produite. La Mini elle-même peut être achetée dans plusieurs styles de carrosserie; l’ordinaire deux portes, un break avec l’arrière s’ouvrant comme des portes de grange, et une version avec un extérieur en bois similaire à celui de la Morris Minor. C’est une traction avant. Ses minuscules roues de 10 pouces d’origine ont été remplacées par des 12 pouces à partir de 1984 (ou 13 en option, milieu des années 1990). Placées aux quatre coins de la carrosserie, elles permettent une habitabilité correcte pour quatre personnes, même si l’espace arrière se révèle un peu juste pour deux adultes.

Voiture de Mister Bean…

AU début des années 90, la Mini retrouve une certaine attirance de la part du grand public. Le comique Mister Bean décide d’en faire son fin destrier londonien. La voiture détient aussi un capital sympathie non négligeable. Rover joue donc sur le mythe et ressuscite la Mini Cooper à moteur 1.275 cm3, qui avait disparu du marché depuis une dizaine d’années (les modèles Austin arborent depuis 1989 le sigle Rover). En 1994 sous Bernd Pischetsrieder, BMW prend le contrôle du Groupe Rover (alors constitué des marques Rover, Land Rover et MG, de même que les droits sur les marques disparues Austin et Morris). Mais six ans après, Rover continue à subir des pertes colossales et BMW décide de jeter l’éponge. En 2000, BMW cède Rover et la marque de voitures de sport MG aux Phoenix Venture Holdings (un groupe de quatre industriels britanniques) et la marque de véhicules tout-terrain Land Rover au constructeur américain Ford. BMW gardera la marque Mini et l’usine d’Oxford.

Période «Cooper»

La Mini Cooper est née sous les mains de son concepteur technique, John Cooper, au début des années 60. Ce concepteur du moteur central, applicable à la Formule1, parie sur les capacités sportives de la Mini, et que personne n’aurait soupçonnées. Il faut dire que la voiture est extrêmement maniable et légère, il fallait lui procurer uniquement plus de puissance et de fiabilité. L’aboutissement technique et les divers développements apportés font porter la cylindrée à 997 cm3, le taux de compression est augmenté, deux carburateurs prennent place, et l’échappement est modifié : le tout porte la puissance de 34 à 55 chevaux.
Pour plus de sécurité, on procède également au remplacement des freins à tambours par des disques à l’avant, procurant à la petite boîte de 620 kg de très sérieux atouts…
En 1964, la cylindrée passe à 1.071 cm3, la puissance à 70 chevaux et la vitesse de pointe à 160 km/h. C’est la Mini Cooper S. En 1965, la gamme Cooper S s’étant entre-temps enrichie du nouveau moteur de 1.275 cm3 et 90 chevaux. En 2001, BMW lance la nouvelle Mini Cooper.

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