Automobile

Il était une fois… Renault 14 : La «poire» !

© D.R

Voici un véhicule que les quarantenaires (et plus !) connaissent très bien. La Renault 14, surnommée la «poire» avec sa forme bien rondouillette et caractéristique, en avait séduit plus d’un à la fin des années 1970. Au Maroc, elle fut souvent utilisée pour les petits taxis à une époque où les «taximen» pouvaient encore s’offrir le luxe de rouler à l’essence.  Aujourd’hui, ce modèle a complétement disparu de nos routes après avoir hanté assidument nos villes et nos campagnes pendant plus d’une décennie. Cette semaine, retour sur une voiture assez peu connue, mais qui s’était vendue à près d’un million d’exemplaires de par le monde.

Un projet «soixante-huitard» ?

Il faut remonter à 1968 pour découvrir les prémices des premières ébauches de la nouvelle voiture des années 80’. Si le projet était encore mal défini, le cahier des charges commençait toutefois à prendre peu à peu forme. Les études de l’époque analysaient le comportement des utilisateurs, notamment depuis l’augmentation des prix du pétrole.
En 1971, les projets R5 et R20/30 allaient apporter à Renault de nouvelles perspectives. Il fallait obligatoirement combler un segment, celui d’une voiture qui se situerait entre la petite citadine R5 et la grande routière R30.  La marque au losange opte pour la R14. Elle sera compacte, large, et offrant de l’espace aux passagers.

Une R5, en moins «minette» !

L’avant-projet est lancé, il dure 18 mois. Les stylistes se mettent au travail. L’auto doit avoir 5 portes, de taille moyenne. Elle doit être avant-gardiste. La Renault 14 a été lancée en juin 1976. Elle fut destinée à contrer la rude concurrence opposée par la Fiat Ritmo ainsi que la Simca-Talbot Horizon. Elle allait être fabriquée à Douai au Nord de la France, mais aussi à Haren en Belgique et à Palencia en Espagne. Dès les premiers temps de sa commercialisation, la «titine» allait susciter l’intérêt de la clientèle. Elle fut d’emblée jugée confortable par la presse de l’époque, qui n’avait pas tari d’éloges sur sa suspension à roues indépendantes. On la comparait à une R5, mais en moins «minette» ! La roue de secours, initialement dans le coffre, se trouve sous le capot moteur, rendant le coffre plus spacieux. Et si l’espace et la modularité étaient rendus possibles grâce au coffre à hayon, le tout conjugué à une réelle convivialité à bord et à une sécurité passive au plus haut niveau, on lui reprochait  farouchement sa grande sensibilité à la charge et au vent latéral.

Quand le losange s’associe au lion…

Une Renault avec quelque chose de Peugeot ! La Renault 14 partageait son groupe motopropulseur avec la Peugeot 104 . Ce «partenariat» avec la marque au lion, qui restait le principal concurrent du losange à l’époque, allait être plutôt mal perçu par le réseau d’entretien Renault.
Fruit de ce «jumelage» aussi inattendu qu’inédit, le fameux «moteur X» à arbre à cames en tête tout aluminium.
Et pour la première fois chez la marque au losange, ce moteur était de type transversal. Il était incliné à 72° vers l’arrière avec 4 cylindres en ligne, avec une boîte de vitesses placée sous le bloc formant carter. La lubrification moteur-boîte est commune, ce qui conférait au moteur une sonorité particulière. Ce bloc, s’il affichait une cylindrée moyenne de 1.218 cm3, développait péniblement 57 chevaux à 6000tr/minutes.

Le vilain petit canard de Renault…

Sa ligne démarquée de la production contemporaine et les problèmes -de démarrages par temps humide et de corrosion principalement- rencontrés par de nombreux acheteurs – expliquent en grande partie la faible longévité du modèle qui ne sera produit que durant 7 ans. En 1977, dans l’espoir de relancer les ventes, une campagne de publicité créée par Publicis associe la forme de la Renault 14 à celle d’une poire.
Cette publicité semble avoir desservi la Renault 14 et reste comme un modèle de publicité ratée qui fera chuter les ventes, car ce sont les clients qui ont  l’impression d’être pris pour ce même fruit. Les conducteurs de la R14 se voient eux aussi affublés de ce petit nom bien dérangeant ! En 1983, la production des modèles R9 depuis 1982 et R11 dès 1983 sonne le glas de cette berline pourtant si innovante.

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