Automobile

Il était une fois… Renault 18 : La familiale encanaillée !

© D.R

Pour les trentenaires d’entre nous qui repensent à la Renault 18 de leur enfance, ils se remémorent une familiale moderne et très bourgeoise, avec ses pare-chocs en plastique,  ses équipements plus complets que ceux d’une rustique R12, ses sièges «pétales» et son look «frenchie». Ce fut à un moment la voiture de la police française.

Elle a figuré dans le film «Les Ripoux», auprès du tandem Philippe Noiret-Thierry Lhermite, pour des séances course poursuite à la «rodéo», où elle fut malmenée à Barbès et dans d’autres endroits de Paris.

Au Maroc, elle a servi pour les transports illicites des  contrebandiers dans le nord du pays ou pour les navettes clandestines à la frontière entre le Royaume et l’Algérie, devenant ainsi l’ancêtre du «go fast». Appréciée pour son style, mais aussi pour ses qualités routières (première berline française à être équipée de série d’un turbo), elle a été sur tous les fronts et de toutes les guerres.

Six années de gestation avant que le bébé voie le jour…

La Renault 18, c’est une voiture que nous voyons encore sur nos routes dans ses différentes versions.

Remplaçante de la Renault 12, l’histoire de la R18 remonte à 1971, bien avant sa présentation au grand public. Deux ans après la présentation de la  R12, en janvier 1971 le projet 134 qui préfigurait la R18 a vu le jour. Une année plus tard, après la constitution d’un dossier produit destiné à la direction générale, le projet est passé entre les mains des stylistes qui ont réalisé 9 maquettes. Si une d’entre elles se détachait déjà du lot, les équipes ont préféré réaliser 3 ébauches à l’échelle 1 avant de retenir les premières esquisses du style qu’allait garder la belle. Néanmoins, ce n’est qu’en septembre 1974 que le style a été définitivement fixé avec quelques petites retouches apportées en janvier 1975. Sa naissance officielle surviendra en 1977.

Des lignes très eighties !

Produite à l’usine de Flins, les premiers exemplaires sortent en décembre 1977 alors que la présentation officielle est prévue pour le Salon de Genève l’année d’après.
Dès sa commercialisation, la Renault 18 qui a repris le moteur longitudinal à arbre à cames latéral, entraîné par chaîne et l’essieu arrière rigide de sa devancière, était disponible en 4 versions dont deux pouvant être équipées de boîte automatique. Grâce à des pare-chocs d’apparence classique, la R18 gagne en rondeur et donne l’impression d’être plus grande. Une année après son lancement, les ceintures de sécurité sont ajoutées aux places arrière ainsi qu’une nouvelle commande de réglage des sièges. 1979 a également été l’occasion de lancer la version break.

Restylage de 1980…

Renault a revu la gamme de la 18 en 1980 en intégrant une version de base «L» pour la berline et «R18» pour le break avec un tableau de bord très simple et un équipement des plus basiques. D’un autre côté, la marque au losange a lancé une nouvelle version Automatic avec le moteur de la TS. Elle reprend l’équipement de base de cette dernière en plus de baguettes latérales et des bourrelets caoutchouc sur les pare-chocs.
Elle a aussi eu droit à un  rétroviseur réglable de l’intérieur, des accoudoirs plus grands sur les panneaux de porte avant, des appuie-tête ainsi que les vitres électriques à l’avant avec condamnation électromagnétique des portes en option. En 1981, la 18 Diesel et la 18 Turbo, sont lancées en attendant l’arrivée, deux années plus tard, d’une version Automatic plus puissante et dont la boîte a également équipé les moteurs diesel et turbo essence. En janvier 1983, une nouvelle déclinaison a vu le jour avec le nouveau break 4×4 et une série limitée nommée l’American a été lancée en mars. Equipée d’un 1,6 l, elle avait une teinte spécifique en gris et noir et a vu évoluer son Cx. En 1984, le moteur gagnera 15 chevaux, pour plafonner à 125 et tutoyer les 200 km/h.

Une retraite bien méritée…

Tirant sa révérence, la GTS a laissé place à la GTX dès l’automne 1983 tandis qu’une nouvelle série limitée American 2 et une nouvelle 18 Turbo Diesel sont lancées en fin d’année. Quelques mois plus tard, c’est la R18 Type 2 qui a été lancée et qui arborait une calandre fortement inspirée de la Renault 25, des bandes décoratives de bas de caisse et un becquet arrière. Préparant sa retraite, la R18 voit différentes versions disparaître et sa gamme simplifiée. En 1985, elle ne s’appelle plus R18 mais Gala. Avec le lancement de la R21, elle prend officiellement sa retraite en France le 1er juillet 1986. Comme beaucoup de voitures qui ont marqué les années 80, la Renault 18 garde une place particulière dans le cœur des Marocains qui la regardent toujours avec autant de nostalgie quand ils la voient passer.

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