Automobile

Jean-Dominique Senard, l’homme à tout faire

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Nissan propose la nomination du président de Renault comme administrateur

Le conseil d’administration de Nissan a proposé mardi la nomination du nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard, au poste d’administrateur laissé vacant après l’arrestation de Carlos Ghosn, puis son empriosonnement au Japon sur des soupçons de malversations financières.

Cette désignation ne sera toutefois effective qu’après approbation des actionnaires lors d’une assemblée générale extraordinaire dont la date a été fixée au 8 avril, selon un communiqué du constructeur automobile japonais. A cette occasion, les actionnaires seront aussi appelés à voter la destitution de M. Ghosn et de son bras droit Greg Kelly, a précisé Nissan. Tous deux ont déjà été démis de leurs fonctions, dont celle de président du conseil pour M. Ghosn, peu après leur interpellation le 19 novembre à Tokyo, mais ils gardent leur titre d’administrateur tant que l’AG n’a pas acté leur éviction. Le groupe n’a pas prévu à ce stade de remplacer M. Kelly.

M. Senard, personnalité saluée par le patron exécutif de Nissan, Hiroto Saikawa, comme un homme «avec qui on peut discuter», siègera après cette date au sein du conseil d’administration de Nissan, mais il n’a pas encore été décidé qui en prendrait la tête.

Aucun successeur à M. Ghosn n’a pour l’instant été nommé. M. Saikawa pensait initialement assurer l’intérim, selon les médias japonais, mais il a finalement préféré temporiser. Le choix d’un nouveau président n’interviendra probablement pas avant juin, une fois reçues les conclusions du comité chargé d’améliorer la gouvernance, dont l’affaire Ghosn a révélé les lacunes, avait précisé M. Saikawa en janvier. Lui-même passera ensuite le relais, avait-il dit. Ce comité s’est déjà réuni deux fois pour tenter «d’identifier les raisons profondes (qui se cachent) derrière les graves agissements» dont Nissan accuse son ancien sauveur.

«Une concentration excessive d’autorité dans les mains d’une seule personne, c’est ce qui a mené à cette situation. Pourquoi les actes de M. Ghosn n’ont-ils pas été stoppés sur une aussi longue période ?», soulignait récemment le président du comité, qui doit remettre son rapport fin mars. Le bâtisseur de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, qui cumulait la présidence des trois compagnies avant cette affaire, a été inculpé pour abus de confiance et minoration de revenus aux autorités boursières sur la période 2010 à 2018. Dans un entretien accordé la semaine dernière à l’AFP et au quotidien économique français Les Echos dans un parloir du centre de détention de Tokyo où il est incarcéré, M. Ghosn avait dénoncé «une affaire de trahison».

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