«Les sanctions du gouvernement sud-coréen expliquent en partie la décision», a déclaré à l’AFP Michael Choo, porte-parole de Kia, qui n’a pas fait plus de commentaires. Les véhicules de Kia sont très présents en Iran. Ainsi, la Pride, un petit modèle, représente 30 à 40% des véhicules circulant en Iran, selon Kia. L’an passé, le constructeur a exporté 4.210 voitures vers l’Iran et 17.040 autres en pièces détachées, assemblées sur place. Kia a indiqué avoir suspendu dès le mois dernier toute exportation vers l’Iran de voitures entières, en kit ou de pièces détachées. Selon une enquête récemment publiée et effectuée auprès de 88 exportateurs, plus de trois-quarts des petites ou moyennes entreprises sud-coréennes ont partiellement ou totalement cessé leurs exportations vers l’Iran depuis les sanctions annoncées par Séoul. Cette décision s’explique par les craintes de voir leurs créances impayées. La Corée du Sud a annoncé la semaine dernière avoir placé sous haute surveillance toutes ses transactions financières avec l’Iran et sanctionné la succursale sud-coréenne de la banque iranienne Bank Mellat, pour punir l’Iran à propos de son programme nucléaire. Le gouvernement va infliger «une amende importante» à la succursale sud-coréenne de la Bank Mellat, soupçonnée d’avoir facilité des transactions de millions de dollars pour les activités nucléaires, de missile et de défense de l’Iran, avait déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Kim Young-Sun. Séoul a également décidé d’interdire les activités de 102 entités iraniennes, dont 14 autres banques et 24 individus, et de renforcer les inspections de cargos ayant un lien avec l’Iran. La Corée du Sud va aussi réduire ses nouveaux investissements dans l’industrie pétrolière et gazière iranienne, mais les importations pétrolières sont encore autorisées. Les transactions avec l’Iran encore autorisées devront être approuvées par Séoul si elles dépassent les 40.000 euros.