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Kia Sorento : Le provocateur sud-coréen

© D.R

À son lancement en 2002, le Sorento n’ambitionnait pas plus que de représenter Kia dans le segment très peuplé des SUV et lui glaner un peu plus de popularité. De l’eau a coulé sous les ponts et sept ans plus tard, le 4×4 de milieu de gamme de Kia achève un bilan plus qu’honorable : près de 900.000 unités vendues dans le monde et une bonne réputation de fiabilité auprès de tous ses clients, sondés par diverses enquêtes de satisfaction. Et c’est sur cette carrière à succès que le Sorento, deuxième du nom, va donc capitaliser. Cela, bien que ce modèle n’a presque plus rien à voir avec celui qu’il remplace. En d’autres termes, tout a changé, sauf le nom.
Esthétiquement tout d’abord, avec une silhouette et des atours qui démontrent –s’il le fallait encore– tout le génie du talentueux Peter Schreyer, le patron du design de la marque. Incarnant la nouvelle identité stylistique de Kia, le Sorento reprend les grands traits frontaux des Cerato et Optima. On y retrouve deux projecteurs larges et aiguisés, séparés par une calandre dite en rasoir, qui met en relief le logo de Kia en recourant au chrome. C’est beau, c’est neuf et bien dans l’air du temps. En atteste aussi le profil marqué par des passages de roue saillants et des bas de portière creusés par une nervure en biais. Le traitement de la partie arrière ne manque pas d’allure et en particulier les grands blocs de feux à diodes électroluminescentes.
Cette fois, plus personne ne pourra contester l’originalité du Sorento. On ne dira ni qu’il est banal, ni qu’il a été inspiré de tel ou tel modèle…
Au-delà du style, c’est sur le plan aérodynamique qu’il faudrait féliciter les concepteurs de ce modèle. Faut-il le rappeler, Kia Motors possède la plus grande soufflerie d’Asie. Un outil de développement où la carrosserie du nouveau Sorento a été peaufinée et fluidifiée après plusieurs centaines d’heures de travail aérodynamique. Résultat : la nouvelle mouture affiche un Cx (coefficient de pénétration dans l’air) de 0,38 contre 0,42 pour l’ancienne. Dans la même veine, le Sorento a été conceptualisé plus «intelligemment» dans le sens où il a vu sa hauteur de caisse rabaissée de 15 mm (1,71 m), ses montants de pare-brise plus avancés et son hayon reculé de près d’un centimètre. Ajoutons à cela une longueur totale accrue de près de 10 cm (à 4,68 m) et l’on comprendra que tout a été fait pour permettre à ce 4×4 d’accueillir une troisième rangée de sièges. D’accord, cette dernière conviendra plus à des enfants, mais il n’en demeure pas moins qu’elle ne sacrifie pas autant la capacité du coffre qui, cube alors 258 litres. Mais en configuration 5 places, son volume affiche plus de 1.000 litres!
Incontestablement, le Sorento est un véhicule dans lequel il fait bon de voyager. Nous en avons fait l’expérience lors de ses premiers essais-presse internationaux qui se sont déroulés en Corée du Sud. Une première prise en main, où l’on a roulé de Séoul à Chuncheon, une ville située au nord-est de la capitale et à tout juste une cinquantaine de kilomètre du voisin (et provocateur) nord-coréen. À bord du Sorento, c’est non seulement un sentiment de sécurité qui domine, mais c’est aussi le confort qui est au rendez-vous. La sellerie en cuir surpiqué, les compteurs enchevêtrés ou encore, le dessin de la planche de bord sont autant d’éléments intérieurs qui se conjuguent pour donner une image aussi valorisante que moderne du Sorento. Outre la disponibilité (en option) d’un toit panoramique en verre (ouvrant à l’avant), l’habitacle fait la part belle aux équipements de confort. Sièges avant chauffants, ventilés et à réglages électriques, climatisation automatique bizone avec aérateurs aux places arrière, régulateur de vitesse, système d’accès mains libres avec démarrage par bouton-poussoir, autoradio CD avec connexions USB et AUX, installation Bluetooth pour téléphone et même une caméra de recul, dont l’image est retransmise sur le côté gauche du rétroviseur !
Bref, le constat est clair : le Sorento n’a rien à envier à ses rivaux. Mieux encore, il est capable de leur damer le pion. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir sous son capot. L’offre mécanique s’articule autour de trois blocs : un 2.4 litres essence de 174 chevaux, un 3.5 l V6 (essence toujours) de 277 ch et surtout un puissant quatre cylindres diesel. Ce dernier, qui constituera immanquablement le cœur des ventes du Sorento au Maroc, est à lui seul un argument d’achat. Il s’agit d’un 2.2 litres, fort de 197 ch, au couple faramineux de 436 Nm et accouplé à une boîte de vitesses automatique des plus sophistiquées (lire encadré). C’est là le meilleur rendement pour un diesel de cette cylindrée ! Idem pour ce qui est de sa consommation, avec une moyenne de 7,4 l/100 km en cycle mixte, voire moins lorsqu’il ne s’agit pas d’une version à transmission intégrale. C’est d’ailleurs l’une des nouveautés de ce Sorento, qui existera aussi en deux roues motrices. Tout cela nous amène à croire que ce modèle fera un malheur lorsqu’il intègrera le catalogue de Kia Motors Maroc et ce, au courant du dernier trimestre 2009.
D’ailleurs, il n’est pas curieux d’apprendre qu’avant même qu’il ne soit exposé dans les showrooms coréens, le nouveau Sorento avait déjà enregistré plus de 5.000 commandes fermes durant le seul mois de mai dernier !

DNES en Corée du Sud
Jalil Bennani

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