Automobile

Larhouati : «le marché va encore progresser en 2007»

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ALM : Quelle appréciation faites-vous par rapport à l’importante évolution qu’à connu le marché automobile marocain en 2006 ?
Mohamed Larhouati : Le marché automobile marocain est tout simplement en train d’évoluer normalement. Nous avons toujours dis que le frein de ce marché était la taxation. Or, cette dernière a bien baissé en 2006, du fait du processus de démantèlement douanier, faisant que les véhicules deviennent de plus en plus accessibles. Et le marché répond bien à cette demande croissante du consommateur marocain et son besoin de mobilité. Maintenant, il reste à reconnaître deux facteurs qui ont joué un rôle important en 2006. Le premier, étant l’Auto-Expo 2006, qui a été une réussite de l’avis général. Un événement qui a montré d’une part que les importateurs automobiles deviennent de plus en plus professionnels et d’autre part, que l’automobile neuve a pu redorer son blason face au véhicule d’occasion. Le deuxième facteur, c’est bien évidemment la Logan, qui incarne la disponibilité d’un véhicule polyvalent à un prix très accessible puisque défiscalisé.

D’accord, mais au-delà de ces deux facteurs, pensez-vous qu’il y en ait eu d’autres ayant exercé un effet dopant sur les ventes de véhicules neufs ?
Tout à fait et on pourrait en citer au moins trois. Il y a eu l’effort du crédit ou le financement en général ; l’agressivité des importateurs autant sur le plan commercial que sur celui de la communication ; ainsi que l’élargissement de l’offre. Aujourd’hui, nous répondons à tous les besoins sur tous les segments, ce qui permet de ratisser large dans la clientèle. Mais surtout, je pense que le crédit a été pour beaucoup dans la réalisation du volume de ventes 2006 et devient plus que jamais un partenaire complet pour la promotion du marché automobile, qui va encore progresser en 2007.

Croyez-vous que les véhicules montés localement pourraient un jour prendre le dessus sur ceux importés ?
Je ne pense pas. Je crois qu’au Maroc comme tout autre site de production, l’assemblage compte aussi bien des avantages que des inconvénients. Les véhicules montés localement auront une situation fiscale privilégiée jusqu’en 2010. Or, c’est à partir de cette échéance que les modèles européens bénéficieront d’un taux douanier de zéro. Le produit CKD sera alors dans une situation tout aussi concurrentielle que les véhicules importés. Maintenant, le véhicule assemblé localement couvre uniquement un créneau budgétaire particulier. Mais dans ce dernier, il y aura plusieurs arrivants, chinois, indiens, etc. Le marché réagira en fonction de la qualité de ces véhicules et de l’image qu’ils reflèteront.

A votre avis, atteindra-t-on la barre des 100.000 ventes au terme de l’année 2007 ?
Assurément et nous sommes en tout cas très optimistes pour cela. Ce serait alors une surprise puisque cet objectif était initialement prévu pour l’horizon 2010. Une surprise que notre secteur aimerait offrir à Monsieur le Premier ministre qui n’a jamais épargné d’effort pour soutenir le marché automobile marocain.

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