Automobile

Le «cost-killer» devient un chevalier anobli

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Qui ne connaît pas Carlos Ghosn aujourd’hui ? Si ce n’est une minorité de gens… A ceux-là, on dira que cet homme, qui est actuellement le patron du groupe Renault-Nissan, est surtout connu dans le monde entier pour avoir «sauvé» Nissan d’une faillite quasi inévitable vers la fin des années 80. D’ailleurs au Japon, M. Ghosn est plus qu’une célébrité ou un brillant manager. Pour certains Nippons, il est même un dieu vivant, tellement vénéré qu’il dispose de statues à son effigie.
Sur le Vieux Continent, il est très apprécié des Français. A commencer par Louis Schweitzer qui, le cap de la soixantaine dépassé, lui a cédé son fauteuil de patron de Renault. Mais de l’autre côté de la Manche, M. Ghosn est encore plus «starisé». Et pour cause, Nissan est une marque fortement présente dans le Royaume-Uni. Outre quelque 220 concessionnaires de sa filiale Nissan UK, le constructeur japonais y a installé, il y a quelques années déjà, son principal bureau de design européen (Nissan’s European Design Centre) et ce à Paddington, un quartier de Londres. De même, Nissan a choisi la ville de Cranfield, située dans la région de Bedfordshire, pour ériger son «European Technical Centre», un autre de ses centres européens, celui dédié aux recherches techniques. Puis surtout, la ville de Sunderland abrite la première usine automobile de tout le pays en termes de véhicules produits. Une gigantesque unité industrielle créée il y a 20 ans et dont les 5.500 employés ont déjà produit plus de trois millions de véhicules Nissan, en l’occurrence les modèles Almera, Primera et Micra (berline et C+C).
Du coup et lorsqu’on entend tout cela, on est moins surpris d’apprendre que Carlos Ghosn vient d’être déclaré: «Chevalier commandeur honoraire de l’empire britannique». Dans la langue de Shakespeare, cela donne «Honorary Knight Commander of the British Empire», soit un prestigieux titre de noblesse chez les «Brits». Et même si le Premier ministre britannique, Tony Blair, voue une grande amitié à M. Ghosn, ce dernier recevra son titre honorifique par Sir  Graham Fry, l’ambassadeur britannique basé à Tokyo. Cela devrait se faire au cours d’une cérémonie qui se tiendra dans les salons de ladite ambassade et ce, au début de l’an prochain. En attendant, l’intéressé s’est dit «très honoré par une telle reconnaissance». Rendant hommage aux employés et au staff de Nissan UK (à qui il dédie cette nomination), Carlos Ghosn a aussi rappelé que «les liens entre Nissan et le Royaume-Uni sont non seulement profonds, mais ils remontent aussi à plus de cinquante ans».
Reste que, malgré ce statut honorifique, le super-patron de tout l’univers automobile mondial ne pourra pas profiter du préfixe «Sir». Car pour devenir «Sir Carlos Ghosn», il lui faudra -tradition oblige- demander la nationalité britannique. Une éventualité très peu probable, lorsqu’on sait que M. Ghosn est Libanais de souche, ayant grandi au Brésil, poursuivi ses études supérieures en France, puis vécu aux Etats-Unis (lorsqu’il était patron de la filiale américaine de Michelin), avant de passer plusieurs années au Japon (pour le compte de Nissan). Carlos Ghosn est presque une personne «cosmopolite» !

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