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Le Maroc veut produire des voitures électriques

© D.R

L’Exécutif se fixe un nouveau cap dans l’industrie automobile. En encourageant l’arrivée de constructeurs de véhicule avec moteur thermique, les autorités entendent monter en gamme en dopant la production des voitures écologiques, notamment celles disposant de moteurs électriques et hybrides.

En plus des mesures déjà en vigueur en faveur des constructeurs, le gouvernement veut déployer de gros moyens. Ainsi, le Maroc veut passer à partir de cette année des milliers de commandes de voitures électriques et hybrides avec l’objectif affiché d’atteindre d’ici trois années un taux de 30% dans le parc automobile de l’administration publique. Ce parc est estimé à plus de 118.000 véhicules, ce qui fait de lui l’un des plus gros parcs à l’échelle régionale et continentale, voire internationale. Dans les détails, la décision est déjà prise par le gouvernement pour passer les premières commandes dès l’exercice budgétaire en cours. Des commandes qui vont se poursuivre durant les deux prochaines années jusqu’à atteindre le premier objectif. Si ces acquisitions sont destinées à honorer les engagements du Royaume sur le plan environnemental afin de réduire le taux de pollution de l’air, notamment dans les grandes agglomérations, les responsables comptent sur les commandes pour encourager une production locale des véhicules écologiques. Un objectif qui semble plus que jamais proche avec le compte à rebours pour le début de production de l’usine Peugeot de Kénitra. Selon nos informations, les lignes de production de cette dernière devraient sortir les premiers véhicules des toutes dernières Peugeot 208. Une voiture capable d’embarquer un moteur électrique dans l’une de ses versions.

Norme euro

Mais les autorités semblent décidées à encourager tous les segments de voitures écologiquement «correctes». Dans ce sens, le gouvernement se fixe un nouvel objectif pour son parc automobile. En plus des 30% réservés pour les trois prochaines années aux voitures hybrides et électriques, le gouvernement veut recenser tous les véhicules vétustes (10 ans et plus) afin de procéder à leur renouvellement. Cela dit, le Maroc entend acquérir des véhicules plus respectueux de l’environnement en s’inspirant des normes européennes en la matière, notamment la norme euro. Selon nos informations, les voitures destinées à remplacer les véhicules vétustes de l’administration publique devront respecter un maximum d’émission CO2 de 120g/km. Il faut préciser dans ce sens que les normes euro réglementent l’homologation des véhicules destinées à être produits ou à circuler sur le Vieux Continent. Il faut dire que les moteurs de véhicules peuvent laisser échapper des gaz très toxiques pour l’homme et l’environnement. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne a fixé depuis les années 80 du siècle dernier des normes très strictes destinées à réglementer les gaz d’échappement. Ces normes évoluent régulièrement pour accompagner les nouvelles exigences des autorités.

Production  de voitures

Le Maroc est le champion continental dans la production de voitures. Dans ce sens, le Royaume a pu dépasser l’Afrique du Sud en 2018 grâce aux voitures produites dans les unités industrielles de «Renault» à Casablanca et à Tanger. Une production qui s’est élevée à environ 402.000 voitures, destinées en grande partie aux marchés européens, d’Asie et d’Afrique. Ainsi, la production nationale de voitures a bondi de plus de 800% en moins de huit ans, passant de 50.000 en 2012 à plus de 400.000 l’an dernier. Cette performance a permis d’atteindre une augmentation de 300% en termes de volumes exportés par l’industrie automobile nationale, atteignant par la même occasion les 70 milliards de dirhams d’exportations pour le secteur. Aujourd’hui, les opérateurs voient grand et veulent d’ores et déjà franchir la barre des 100 milliards de dirhams d’exportations. L’entrée en service de l’usine Peugeot de Kénitra devra doper encore plus le secteur local dans les mois et années à venir.

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Mesures incitatives

Le Maroc avait décidé d’exonérer dans le projet de loi de Finances 2017 les propriétaires des voitures hybrides ou électriques du paiement de la vignette. Depuis cette date, l’exonération est annuellement renouvelée. Il faut dire que les marques de voitures utilisent de plus en plus cet argument pour encourager les potentiels acquéreurs de faire le choix d’une voiture écologique.

Par ailleurs, de nouvelles bornes de recharge pour véhicules électriques avaient été installées sur l’axe autoroutier Tanger-Agadir.

De son côté, Autoroutes du Maroc avait également annoncé l’installation de 37 bornes de recharge pour voitures électriques au niveau des aires de repos sur le même axe autoroutier, tous les 60 kilomètres. Le projet est financé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen) et le groupe français Schneider Electric.

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