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Les constructeurs japonais dans la tourmente

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Alors que les autorités japonaises continuent de compter leurs morts et disparus dans la région touchée par les tremblements de terre et tsunami intervenus le 11 mars dernier, bon nombre de constructeurs automobiles locaux voient leurs usines (nippones) perturbées par l’approvisionnement en pièces de la part des fournisseurs. C’est notamment le cas de Toyota qui avait décidé l’arrêt des chaînes d’assemblage sur 21 de ses unités et filiales japonaises et ce, jusqu’à hier, 22 mars. Cette suspension présente pour Toyota un manque de production d’environ 95.000 véhicules. Pour le reste de ses sites mondiaux, Toyota s’est voulu cependant rassurant, notamment pour ses usines basées en Europe (France, Grande-Bretagne, Turquie, Tchéquie, Pologne), qui ne devraient connaître ni d’heures supplémentaires, ni retard de livraisons. Idem pour Nissan, dont les sites de production européens demeurent opérationnels jusqu’à nouvel ordre. Et pour cause, ses deux usines principales (Royaume-Uni, Espagne) ont une si forte capacité de production, qu’elles alimentent environ 80% des ventes sur le Vieux Continent. Du reste, l’allié japonais de Renault n’a été que légèrement sinistré, localement, par la terrible catastrophe naturelle. Du coup, ses usines d’Oppama, de Tochigi, de Yokohama et de Kyushu ont dû suspendre leur production au lendemain de la double catastrophe. Carlos Ghosn, qui est toujours P-DG de Nissan, avait déclaré que ces usines pourraient reprendre leur activité mais pas pour «très longtemps», parce «que notre réseau de fournisseurs est vraiment dévasté». Davantage touché que Toyota et Nissan, Honda a non seulement subi des dégâts matériels considérables, mais aussi enregistré un mort et 17 blessés suite à l’effondrement du toit d’un bâtiment de son Centre de recherches et développement, situé à Tochigi. S’agissant de Suzuki, qui possède des usines dans six localités du Japon (Takatsuka, Kosai, Iwata, Toyokawa, Sagara, Osuka), il y a suspendu sa production jusqu’au 22 mars, précisant qu’une «éventuelle reprise des activités à compter du 24 mars ne sera décidée qu’après évaluation de la situation». Du côté de Mazda, les choses paraissent nettement moins compliquées. Et pour cause, ce constructeur, dont le siège et l’usine (principale) sont basés à Hiroshima, soit à environ 1.000 km au sud-ouest des zones affectées, n’a subi aucun sinistre. C’est pourquoi, Mazda n’a suspendu sa production que temporairement (de la nuit du 14 mars à celle du 16 mars) et ce, à titre préventif. Non loin du Japon, certaines usines coréennes se voient obligées de ralentir leur cadence. C’est le cas de Renault Samsung Motors (filiale à 80,1% de Renault) qui va devoir ralentir la production sur son site de Busan (Corée du Sud), faute de recevoir suffisamment de pièces en provenance du Japon et plus précisément des moteurs et des boîtes de vitesse. Pour info, c’est sur ce site que sont produits des modèles badgés Renault (Koleos, Latitude) et destinés aux marchés mondiaux (dont le Maroc). Reste l’autre grande inconnue qui pourrait mettre à mal encore plus la capacité industrielle des constructeurs nippons : une coupure d’électricité à grande échelle, suite à l’arrêt du fonctionnement des centrales nucléaires. C’est à croire qu’un mal ne vient jamais seul.

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