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Mazda RX-7 : La légendaire

© D.R

Dans le monde des voitures à haute performance, il faut dire qu’il y a un avant et un après crise du pétrole de 1972. A l’époque, le marché américain était peu fertile, il subissait des restrictions et des réglementations automobiles assez serrées laissant ainsi place aux voitures japonaises. Ces dernières ont, le moins qu’on puisse dire, révolutionné le domaine de la haute performance et certaines continuent à faire parler d’elles. 

La Mazda RX-7 en est une. Elle est même considérée comme l’une des meilleures sportives de son temps. La RX-7 fut également commercialisée sous le nom de la savane Mazda et de la Efini RX 7. 

C’était une petite aventure pour Mazda. Le constructeur faisant face à plusieurs problèmes de fiabilité du moteur Wankel, il décide de plonger dans un nouveau projet dont le nom de code est «X605». Il était hors de question de sortir une sportive sans se différencier de la concurrence qui se résumait à l’époque à trois voitures à succès, la Porsche 924, la Nissan Skyline et la Nissan Faiflady Z (Datsun Z). Pour ce faire, Mazda a opté pour le moteur à piston rotatif et a concentré son savoir-faire dans la construction d’une des plus belles et plus performantes sportives de son temps, la Mazda RX-7. Un coupé 2+2 avec hayon, un style quelque peu exotique et moderne. Un véhicule qui s’est rapidement fait place et est devenu une légende et a même été inclu dans le magazine Car and Driver’s Ten Best liste pour un total de cinq fois dans sa vie.

De 1977 à 1985, les hommes de Hiroshima ont mis la Mazda RX-7 sur le marché. Le risque était gros, à l’époque où la crise du pétrole s’instaurait. Les moteurs à 4 cylindres turbocompressés disponibles sur le marché consommaient beaucoup, s’ajoutent à cela les normes antipollution imposées sur le marché américain. Y aura-t-il place pour un petit roadster propulsé par un moteur rotatif dans ce marché ? La RX-7 avec son moteur rotatif défiait les normes. Elle devait toutefois faire ses preuves.  Pour ce faire, Mazda a d’abord approvisionné le marché nord-américain de 2.000 voitures. A la grande surprise des experts à l’époque, l’engouement pour la RX-7 fut très important et grâce à ses bonnes performances et au bon rapport qualité/prix, Mazda a pu écouler en 1978 environ 19.000 unités au marché nord- américain. Dix ans plus tard, le chiffre a grimpé pour atteindre les 50.000. La maniabilité de la RX-7 est légendaire, sa répartition de poids est égale à 50 – 50 et son centre de gravité très bas font d’elle l’une des voitures les plus compétentes à tous les niveaux.

Au bout de ces quelques années de production, la première génération des RX-7 a raflé la vedette à ses concurrentes. Pas mois de 67 prix lui ont été décernés par l’International Motor Sport Association (IMSA). De quoi encourager le constructeur à mettre sur le marché en 1986 la seconde génération de ce roadster. La production de ce nouveau fleuron a duré jusqu’en 1991 avant d’être remplacée par une troisième version de la RX-7. Si de 1977 à 1983 les voitures étaient équipées du moteur 12A de 1146cc délivrant 100 chevaux vapeur et 105 lb/pi de couple et celles 1984 et 1985 offraient le moteur 12A et 13B de 1308cc qui développait 135 chevaux vapeur et 133 lb/pi de couple, les Mazda RX-7 de la deuxième génération avaient un moteur 13B plus puissant.  Modifié, ce moteurs, délivrait 146 chevaux vapeur et 138 lb/pi de couple. Mazda a également développé sur cette même génération des moteurs turbo 2 avec 200 chevaux vapeur et 196 lb/pi de couple. 

Par ailleurs, et contrairement à ses aînées, la Mazda RX-7, 3ème de génération, a été victime de sa mauvaise réputation. Elle a été lancée en 1993, sa production fut stoppée deux ans plus tard en Amérique du Nord. Au Japon, la dernière génération sera produite jusqu’en 2000. Cette RX-7 est équipée du moteur 13B suralimenté avec deux turbocompresseurs, ce qui donne 255 chevaux vapeur et 220 lb/pi de couple pour un 0-100 km/h en 4,9 secondes et un 1/4 de mille en 13,8 secondes. Lors de son refondement en 1992, le 13B-REW était la première mécanique avec un système à double turbo séquentiel à être exportée en Amérique. Chose qui lui a valu le titre de voiture importée de l’année par MotorTrend. 

Aujourd’hui, ce modèle est d’une rareté que ses prix flambent d’autant plus qu’il reste très difficile à entretenir et peu de gens veulent s’aventurer en y investissant. Les versions américaines se vendent à des prix pharamineux et celles japonaises se font extrêmement rares. Ceci dit, et quels que soient les défis qu’elle pose, cette bête ne figure pas pour rien parmi les meilleures voitures sport du monde.

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