Automobile

Mazda3 4-portes : du coffre et du style

© D.R

C’est avec la «3» que Mazda a achevé le renouvellement de sa gamme. En effet, moins de deux ans ont suffi à la marque japonaise, propriétaire du groupe Ford, pour signer quatre nouveautés (la «6», la «2», le RX-8 et la «3»), toutes aussi réussies les unes que les autres. Ces modèles marquent un véritable tournant dans la vie de ce constructeur, dont les dirigeants se sont fixé comme objectifs, non seulement de renouer avec les ventes, mais aussi et surtout de créer des véhicules à forte personnalité.
Objectif : conquérir les grands marchés européens, en répondant aux attentes de sa clientèle. Et plus particulièrement, sur le plan du design. Résultat : la «3» (comme la «6» d’ailleurs) reprend avec les canons esthétiques des compactes les plus en vogue sur le Vieux Continent. Comme ses concurrentes directes de même nationalité (Toyota Corolla et Honda Civic), la Mazda 3 est disponible en deux configurations de carrosserie : quatre et cinq portes. Et c’est la première qui a fait l’objet de notre essai, en motorisation 1.6 l (la seule disponible actuellement) et en finition S-VT (la plus basique). Petit tour du propriétaire… Regard acéré, ceinture de caisse haute et pavillon remarquablement arqué, tels sont les éléments frappants de l’auto. Outre une découpe différente des portières arrière, l’autre trait distinctif de cette version tri-corps est, bien évidement, son troisième volume qui allonge de 7 cm la longueur du véhicule (par rapport à la cinq portes), repose visuellement sur un porte-à-faux court et abrite une malle fort volumineuse de 413 litres.
Autant le dire tout de suite : au-delà du fait que les marocains préfèrent les berlines «à coffre», cette Mazda est également plébiscitée pour sa ligne tout aussi dynamique et élégante que la cinq portes.
Un peu plus académique que la ligne extérieure, l’habitacle profite cependant d’une présentation bien dans l’air du temps. On y découvre une sellerie en tissu gris clair, quelques rangements, ainsi que des cotes d’habitabilité plutôt généreuses. La banquette est d’ailleurs largement suffisante pour accueillir trois adultes, même si l’on ne remarque que deux appuis-tête. A l’avant, le poste de conduite est des plus ergonomiques, affichant un volant réglable (hauteur et profondeur), des compteurs ronds, ainsi qu’une console centrale dessinée avec goût et traversée par une épaisse bande chromée. Mais surtout, la «3» reçoit d’emblée une dotation complète, avec entre autre, les deux airbags frontaux, la climatisation (manuelle), l’autoradio-cassette à quatre haut-parleurs, le réglage électrique des rétros et des quatre vitres ou encore, le verrouillage centralisé commandé à distance. En revanche, l’absence du miroir de courtoisie côté conducteur et d’un indicateur de la température extérieure, sont deux «détails» qui fâchent, puisqu’ils devraient, normalement, figurer sur un véhicule de cette trempe. Mais, n’en faisons pas toute une histoire, essayons plutôt de voir de quoi cette japonaise est capable sur la route… En attendant l’arrivée du Diesel, la Mazda 3 carbure chez nous à l’essence. Son moteur : un 1.6 l de 107 ch de puissance et 146 Nm de couple s’avère un modèle d’onctuosité, agrémenté d’un brin de nervosité. Servi par une boîte manuelle à cinq rapports douce et progressive, ce bloc brille aussi par sa sobriété (7,4 l/100 km en moyenne), faisant de la «3» une compacte polyvalente. Mais c’est plutôt sur le plan du comportement routier que cette japonaise laisse abondamment la place aux critiques, positives surtout.
D’abord une parfaite tenue de cap, grâce à une direction précise et un train arrière assez stable lors des passages en courbes. Ensuite, l’ABS, couplé à un répartiteur électronique (EBD), dispense un freinage énergique et sur des distances relativement courtes. Il y a enfin, l’amortissement efficace apporté par des suspensions fermes… Une fermeté qui se répercute (et c’est l’unique reproche) sur le confort à bord, puisqu’un léger bourdonnement envahit l’habitacle à chaque passage sur une imperfection de la chaussée. Au demeurant, la «3» signe ici un parcours sans faille.

Le verdict
A l’issue de ce drinving-test, on ne saurait réduire la Mazda 3 à un modèle «ni-pon, ni mauvais», pour ne reprendre que ce vieux jeu de mot. Dotée d’un physique attrayant, d’une fabrication sérieuse et de qualités routières enviables, cette compacte a mis tous les atouts de son côté pour séduire les clients des Renault Mégane, Peugeot 307, Toyota Corolla et autres Ford Focus. Certes, elle ne dispose pas (encore) de Diesel, mais les 188.000 DH nécessaires à son acquisition en font une bonne alternative aux compactes précitées. Son volume intérieur (y compris son grand coffre) et les performances de sa mécanique, eux, en font une bonne recette de polyvalence… Au risque même de rafler quelques acheteurs à sa grande soeur, la «6».

La Technique
1598 cm3. 4 cylindres en ligne, à injection électronique et 16 soupapes. 107 ch/146 Nm. Boîte mécanique à cinq vitesses. 7,4 l/100 km en consommation moyenne. 187 km/h. ABS+EBD. Pneus de 15 ».

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