Automobile

Mercedes affaibli au Salon de Francfort

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Cela fait un moment déjà que les drapeaux du bonheur sont en berne du côté de Mercedes. Un contexte difficile qui découle de plusieurs facteurs. D’un côté, les ventes s’étaient maintenues à la baisse durant le premier semestre 2005, avant de connaître un léger sursaut en août dernier. De l’autre, coûts salariaux par véhicule sont trop élevés, grevant l’équilibre financier de l’entreprise. C’est avec la morosité de cette situation commerciale et financière que la marque à l’étoile aborde la 61ème édition du Salon automobile de Francfort. Plus que jamais, il faut restaurer la rentabilité de Mercedes. Tel était le mot d’ordre de Dieter Zetsche, le nouveau patron de Mercedes, qui cumulera dès 2006 cette responsabilité avec la direction du groupe DaimlerChrysler. Présent à Francfort avec une nouveauté de taille, la dernière Classe S, Mercedes ne semble pourtant pas si optimiste. Et pour cause, le constructeur de Stuttgart s’apprêterait à supprimer jusqu’à 5.000 postes en Allemagne. Cette information, déjà publiée en juillet dernier sur plusieurs publications de la presse allemande, a été qualifiée de «pure spéculation» par les responsables de Mercedes. Pourtant, ces derniers se refusent à exclure l’éventualité d’une réduction d’effectifs. Ce serait ainsi un moyen efficace pour réduire les coûts salariaux par voiture. Selon le Handelsblatt paru mardi dernier, des «discussions secrètes» ont commencé dans les divisions «les plus importantes» de DaimlerChrysler et «plusieurs milliers d’emplois seraient menacés en Allemagne». Face à ces écrits, M. Zetsche, n’a pas voulu se prononcer. C’est ce qu’a indiqué le quotidien rappelant la réponse de l’intéressé sur la situation actuelle «elle serait analysée en interne» et annoncée quand un accord sera trouvé.
Ce qui reste sûr, c’est que DaimlerChrysler est depuis un bon moment confronté à une dégradation de ses performances. Faut-il rappeler qu’en 2004, le résultat d’exploitation de Mercedes a été divisé par près de deux, à 1,67 milliard d’euros. Un effondrement dû à la baisse substantielle des ventes, elle-même imputable à des problèmes de fiabilité de l’électronique ayant touché plusieurs modèles et notamment la Classe E. Des tracasseries qui ont été à l’origine du plus grand rappel (et plus coûteux) dans l’histoire de Mercedes.
Petit regain d’optimisme pour Mercedes, les perspectives de croissance commerciale que représente la Chine. Un marché sur lequel les responsables de la marque tablent sur une évolution de 20% des ventes en 2006. Une mission difficile lorsqu’on sait que l’étoile n’y a pas atteint son objectif de ventes l’an dernier.

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