En baisse depuis quelques mois déjà, les ventes de Mercedes à travers le monde ne seront pas prêtes de se redresser avant quelques semaines. Et pour cause, en février comme en mars, celles-ci (les ventes) sont en effet affectées par des problèmes de pompe à injection rencontrés par certains des modèles diesel de la marque à l’étoile. C’est en gros ce qu’a déclaré la semaine dernière, Eckhard Cordes, le patron de la marque à l’étoile au sein du groupe DaimlerChrysler, ajoutant que la situation ne redeviendra normale qu’en avril. «Nous ne perdrons pas de ventes, elles seront simplement différées», a-t-il précisé lors d’un point de presse tenu en marge du Salon automobile de Genève.
Le défaut incriminé concerne un risque de calage du moteur et les pompes auxquelles il est fait allusion proviennent de chez Bosch, premier équipementier automobile mondial et grand spécialiste de l’injection Diesel par common rail. Ces pompes équipent des moteurs Diesel à six cylindres montés sur des berlines de la gamme actuelle. A ce sujet, il faut aussi préciser que Mercedes avait déjà vu sa production de poids lourds perturbée en décembre et janvier derniers, suite à des pompes à injection défectueuses livrées par Bosch. D’ailleurs un autre responsable de DaimlerChrysler avait alors annoncé que son groupe allait réclamer 75 millions d’euros de dédommagements à l’équipementier allemand.
M. Cordes, lui, a par ailleurs ajouté, lors de son intervention médiatique durant l’exhibition helvétique, que Mercedes subissait aussi les méfaits de la pénurie d’acier. Les prix de l’acier ont eu «un impact significatif sur notre groupe», a-t-il dit, mais sans formuler d’estimation chiffrée ni indiquer de période de référence.
Enfin, interpellée sur l’avenir de Smart, la division des petites voitures du groupe germano-américain, Eckhard Cordes a affirmé qu’il n’était pas question de la fermer, malgré qu’elle soit déficitaire. Il a seulement évoqué que DaimlerChrysler continue à rechercher un partenaire stratégique.