Automobile

Mini Countryman : le 4ème élément

© D.R

Parce qu’elle doit nécessairement élargir sa gamme, la marque Mini ne se limite plus à décliner son principal modèle à une seule variante de carrosserie, en l’occurrence le cabriolet, mais bel et bien à aborder d’autres segments. Et après celui du break, investi de façon originale à travers le Clubman, c’est au tour de la catégorie des crossovers de faire place à la première Mini du genre : le Countryman. Un véhicule qui est tout sauf mini, puisqu’il culmine à 1,56 mètre pour une longueur totale d’environ 4,10 m. En fait, le Countryman est à la fois : la première Mini de plus de 4 mètres ; la première Mini à 4 (vraies) portes ; la première Mini à 4 roues motrices et c’est aussi le 4ème modèle de la marque (d’où notre titraille).

Un look 100% Mini
Question design, ce nouveau venu a été conçu dans le plus pur style de la maison germano-britannique. On y retrouve donc les traits distinctifs d’une Mini, à savoir des passages de roue volumineux, des porte-à-faux réduits, une bande vitrée faisant le tour de la voiture (via des montants arrière noirs) puis, surtout, des projecteurs rondouillards et des blocs de feux arrière entourés de chrome. À tous ces éléments extérieurs familiers, s’ajoutent d’autres qui font toute la spécificité du Countryman et notamment, une carrosserie surélevée, un hayon bombé, ainsi qu’une forme marquante du toit, lequel intègre (en dotation standard) des barres longitudinales. Celles-ci, plus esthétiques que fonctionnelles, donnent à la silhouette un look de casque. Une façon de voir ce véhicule comme un petit aventurier qui n’a peur de rien…

La Mini des villes et des champs
Le Countryman est en effet capable de s’aventurer en dehors des sentiers battus. Surtout s’il est équipé du système «Mini All4». Derrière cet étiquetage marketing se cache une transmission intégrale permanente, dotée d’un différentiel central à fonctionnement électromagnétique qui gère la répartition du couple entre l’essieu avant et l’essieu arrière de manière absolument variable. Le transfert du couple aux roues arrière peut ainsi passer de 50% en temps normal à 100% dans les situations extrêmes. Il en résulte des caractéristiques de traction et d’agilité optimisées, typiques aux 4×4. De quoi pouvoir s’adonner modérément au tout-terrain et effectuer de légers franchissements comme les ornières, les passages boueux, voire la neige. Mais de tout cela, il n’en a rien été lors de notre première prise en main.

Un véhicule branché
Non pas que ce «campagnard» (traduction littérale de Countryman) ne soit pas à la hauteur de ses prétentions, mais c’est seulement parce que ses essais-presse se sont principalement déroulés sur des routes bitumées et plus précisément, à Hambourg et ses environs. Plus qu’une ville impériale allemande, Hambourg est surtout connue pour avoir été l’un des premiers et plus grands ports à s’être ouverts sur le monde. Mais c’est aussi une ville animée et branchée, de jour comme de nuit. Et ce sont justement ces deux aspects que l’on retrouve dans l’univers Mini, une marque mondiale et sophistiquée. Parmi les innovations technologiques du Coutryman, citons d’abord, celles relatives à ses organes mécaniques et ayant un impact écologique. Ainsi, la plus grande des Mini reçoit la fonction de récupération de l’énergie libérée au freinage, le système d’arrêt et de redémarrage automatiques du moteur, ainsi qu’un indicateur de passage des vitesses. Des «mesures» qui s’inscrivent dans la stratégie dite «Minimalism» (l’équivalent du programme EfficientDynamics chez BMW), soit la nouvelle approche de la marque visant à réduire les émissions de CO2 et la consommation. Mais surtout, le Countryman inaugure un point fort en matière de divertissement embarqué : le système «MINI Connected». Disponible à partir du quatrième trimestre 2010, ce dispositif offre une interface communication élargie, permettant d’exploiter le maximum de fonctionnalités d’un smartphone. Plus particulièrement, l’iPhone d’Apple (connectable via câble USB ou adaptateur snap-in) peut être piloté de façon intuitive au moyen des touches au volant et de l’écran de bord, avec la possibilité de recevoir des messages Facebook et Twitter dans le véhicule, puis de les afficher sur l’écran de bord ou de les lire via la commande vocale. Fin du fin, cette application intègre la fonction Webradio qui permet la réception des chaînes radio du monde entier à n’importe quel endroit ! Un intérieur typiquement Mini De «branchitude», il est aussi et surtout question concernant la présentation intérieure du véhicule. On retrouve ainsi la présentation fun et joviale de la planche de bord, son gros compteur rond qui coiffe la console centrale, ainsi que les diverses commandes situées vers le bas. Les «Minimaniaques» et fans de la marque ne seront ni déçus, ni dépaysés !
Ceci étant et à ce niveau de notre descriptif, ce sont principalement deux aspects qui distinguent le Countryman des autres Mini. D’une part, il faut monter à bord et profiter de sa conduite surélevée. D’autre part, on ne pourra pas se plaindre du manque d’espace à l’arrière. Taillé pour un usage familial, le Countryman est équipé de quatre sièges (coulissants et inclinables) dans sa dotation standard, mais peut être doté (sur demande et sans supplément de prix) d’une banquette à trois places. Outre un coffre à bagages pouvant être porté de 350 à 1.170 litres, le Countryman soigne son côté pratique par le «Center Rail», un ingénieux système de rangement et de fixation. Question équipement, la dotation standard se veut complète, comprenant, entre autres, des airbags frontaux, latéraux et rideaux, la climatisation, des jantes alu (16 pouces en diesel et 17 pouces en essence), le capteur de dégonflage des pneus, ainsi qu’un autoradio avec lecteur CD-MP3 prise AUX-IN et cinq haut-parleurs. L’aspect sécuritaire est complété par tout un arsenal, incluant l’ABS avec répartiteur (EBD) et contrôle du freinage en courbe, CBC), auxquels s’ajoute le contrôle dynamique de stabilité DSC. Des garde-fous électroniques qui ne sont pas de trop lorsqu’on voit ce qui loge sous le capot.

Les moulins de l’hélice
Mini appartenant au BMW Group, ses moteurs profitent tous du savoir-faire des ingénieurs de la marque à l’hélice. Au menu : cinq motorisations, dont deux diesel. Il s’agit en essence du 1.6 de 98 chevaux (Mini One Countryman), du même 1.6 l mais développant 122 ch (Mini Cooper Countryman), puis de sa version turbocompressée de184 ch (Mini Cooper S Countryman). En diesel, c’est aussi un bloc de 1.6 litre de cylindrée, décliné en deux puissances 90 ch (Mini One D Countryman) et 112 ch (Mini Cooper D Countryman). À noter que ces blocs respectent la norme antipollution Euro 5, brillent par leur rendement et que la plupart d’entre eux peuvent être associés à une boîte manuelle ou automatique à 6 rapports. Bref, ce campagnard tiré à quatre épingles a bien des choses pour séduire tous ceux qui souhaitent rouler différent. Encore leur faudra-t-il s’armer de patience, puisque le Countryman ne sera pas intégré au catalogue Mini de la Smeia avant le mois d’octobre prochain.

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