Automobile

Mini John Cooper Works : La plus nerveuse des petites

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On aurait aimé titré cet article avec quelque chose comme «Fille de garagiste», mais ç’aurait été peu dire –et peut-être même péjoratif–, face à tout le travail accompli sur la Mini Cooper S, revisitée par la maison John Cooper Works. Ce «garage» londonien porte en effet un nom chargé d’histoire, celui de deux grands Messieurs de la compétition automobile, Charles (le père) et John (le fils) Cooper. Outre le fait d’avoir révolutionné la F1, en introduisant le concept de moteur central arrière, les Cooper ont participé à la genèse même de la Mini originelle, imaginée par Sir Alec Issigonis. Viendra ensuite l’ère des premières Mini Cooper et leurs succès en rallyes. Quelques décennies plus tard et désormais rallié au groupe BMW, JCW va donc recommencer à «préparer» des Mini comme il le faisait si bien dans le temps. Et le résultat de cette nouvelle première collaboration est pour le moins étonnant. Car, déjà performante dans sa version Cooper S, la Mini JCW franchit un nouveau seuil en matière de dynamisme et de sportivité.
D’abord extérieurement, avec un kit de carrosserie spécifique, que seul un œil averti peut identifier. Outre une nouvelle teinte extérieure rouge (Chili Red), l’habillage JCW implique, entre autres, des bas de caisse latéraux profilés et dotés d’une petite prise d’air, une double sortie d’échappement centrale, ainsi que des jantes allégées de 17 pouces, chaussant des pneus anti-déjantage et laissant apparaître des étriers de frein rouge griffés du logo John Cooper Works. Inscription que l’on retrouve aussi à l’avant comme à l’arrière du véhicule. Bref, un «tuning d’usine» qui s’applique également à l’intérieur de la Mini JCW et qui reste surtout personnalisable à souhait et selon les différents accessoires ou artifices sportifs proposés au catalogue. Au volant, le conducteur est non seulement à l’aise, mais il est très vite plongé dans l’univers Mini (compte-tours solidaire du volant, instrumentation au centre de la planche de bord, design néo-rétro…). Ceci étant, un seul détail peut intriguer au volant de la Mini JCW : le bouton «Sport» placé derrière le levier de vitesses. Qu’apporte-t-il de plus au comportement du véhicule ? Mystère… Mais, on le saura plus tard.
Allons d’abord voir sous le capot et découvrir cette belle pièce qui a été préparée par les ingénieurs maison de JCW. Le moteur n’est autre que le 1598 cm3 de la Cooper S, qui se voit doté d’un turbocompresseur Twin Scroll et de l’injection directe d’essence. Il délivre ainsi une puissance de 211 chevaux à 6000 tr/min, pour un couple de 260 Nm disponible dès 1850 tr/min et qu’une fonction «overboost» peut porter à 280 Nm. A titre d’exemple, cette version John Cooper Works de la Mini est plus puissante qu’une Fiat Grande Punto Abarth (180 ch/272 Nm), qu’une Renault Clio Sport (200 ch/215 Nm) et même qu’une Civic Type-R (201 ch/193 Nm). A n’en pas douter, le rapport poids/puissance (211 chevaux pour une barquette de 1,1 tonne) joue beaucoup en sa faveur et lui autorise le 0 à 100 km/h en 6,5 sec et jusqu’à 238 km/h au compteur.
Au-delà des apparences et de ce qui est mentionné sur sa fiche technique, la Mini JCW s’est montrée carrément bluffante sur une route fermée comme celle du circuit de karting de Majorque. Un terrain de jeu sur lequel le comportement et les performances de la Mini JCW se sont révélés à la hauteur de ce que laisse supposer sa ligne.
La plus nerveuse de toutes les petites étonne par ses accélérations, les folles montées en régime et la disponibilité totale de son moteur. Le tout, appuyé par l’efficacité du blocage électronique de différentiel, ainsi que celle du châssis sport surbaissé de 10 mm (disponible en option). Et lorsqu’on enclenche cette fameuse touche Sport, plusieurs réglages changent à la fois pour offrir un tempérament de conduite un cran plus sportif: les lignes d’échappement haussent le ton, la loi de l’accélérateur change, tout comme la réponse de la direction. La Mini s’emballe alors et devient ultra-sensible et réactive aux sollicitations du conducteur. Ceci étant, la Mini JCW reste un luxueux petit bolide polyvalent, principalement voué au quotidien. En attestent ses places arrière préservées et sa consommation urbaine inférieure à 10 l/100 km. Un seul regret finalement : cette formidable Mini JCW sera logiquement la plus chère de la gamme. Elle devrait ainsi titiller (voire dépasser) la barre des 450.000 DH au Maroc. Rien de décourageant pour la clientèle visée, parmi laquelle certains passionnés ne se sont pas contentés d’acheter la Mini Cooper S, telle qu’elle est affichée sur le catalogue (à plus de 350.000 DH), mais se sont laissés tentés par quelques options supplémentaires, jusqu’à saler leur facture. Déraisonnable ? Peut-être, mais lorsqu’on a conduit une Mini aussi nerveuse, on comprend du coup toute leur passion.

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