Nissan a annoncé mardi une dégringolade de ses bénéfices annuels, au plus bas en près d’une décennie, et prévoit une nouvelle chute cette année, témoignant de la passe difficile traversée par le groupe déjà fragilisé par la chute de son ancien patron Carlos Ghosn.
Le patron de Nissan, Hiroto Saikawa, a reconnu des «résultats médiocres», tout en les mettant sur le compte «d’investissements antérieurs excessifs», en référence à l’ère Ghosn. «Nous devons assainir la situation héritée du passé et nous assurer d’une croissance solide à travers de nouveaux produits», et non d’une artificielle course aux volumes, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse au siège du groupe à Yokohama (banlieue de Tokyo).
Il faut remonter à 2010/2011 pour trouver des profits aussi bas: à l’époque, Nissan se remettait lentement de la crise financière mondiale et venait d’être touché par les effets industriels des terribles séisme et tsunami de mars 2011. Nissan pâtit à présent de l’absence d’un gain exceptionnel lié à la réforme fiscale aux Etats-Unis, qui avait gonflé ses comptes en 2017/2018, et accuse le coup sur le plan opérationnel puisque son bénéfice d’exploitation a chuté de 45% sur la période sous revue, pour des recettes en repli de 3,2%.