Le PDG de General Motor (G-M) Rick Wagoner retrouvera son homologue de Renault et de Nissan Carlos Ghosn la semaine prochaine à Paris à l’occasion du Mondial de l’automobile. Nissan et Renault sont favorables à une alliance plus large que ce que préférerait GM, expliquent les journaux en citant des sources proches des discussions.
Le géant de Detroit souhaiterait que l’alliance se limite à une coopération sur quelques modèles de véhicules et des sites de production, explique le Detroit News. Le Wall Street Journal écrit dans son édition électronique que les responsables de GM, notamment pour ce qui est des achats, ont identifié moins de bénéfices potentiels que leurs homologues de Nissan-Renault. Les trois constructeurs s’étaient donné en juillet un délai de 90 jours, jusqu’au 15 octobre, pour évaluer les bénéfices d’une alliance éventuelle.
«Tout ce que je peux dire c’est que nous nous en tenons à la fenêtre de 90 jours», a déclaré Renee Rashid-Merem, porte-parole de GM, en réponse à l’article du Detroit News. Simon Sproule, porte-parole de Nissan, a qualifié ces informations de «bruits». «Jusqu’au terme (de la période de 90 jours) il sera difficile de dire où on va. Il y a beaucoup de gens qui spéculent mais finalement très peu qui savent vraiment ce qui se passe», a-t-il dit.
Dans une note publiée jeudi, l’agence Standard & Poor’s juge peu probable un accord, expliquant qu’une alliance représenterait un trop grand «risque d’exécution» pour GM.
Depuis le début des discussions les analystes doutent du bien-fondé d’une éventuelle alliance, jugeant d’une part qu’elle ne permettrait pas les économies espérées par Kirk Kerkorian, l’actionnaire de GM à l’origine du projet, et de l’autre qu’elles viendrait distraire les P-DG de leur tâche au moment où leurs groupes vivent des moments difficiles. GM a lancé une restructuration en profondeur de ses opérations nord-américaines tandis que Nissan devrait voir ses résultats baisser sur le semestre en cours.