Jean-Martin Folz, P-DG de PSA, a déclaré dans une interview au journal allemand WirtschaftsWoche qu’il n’exclurait pas de fermer des usines d’assemblage en Europe de l’Ouest si le constructeur automobile français ne pouvait plus faire face aux coûts salariaux élevés.
«Nous augmentons actuellement la capacité (en Europe de l’Est) parce que nous voulons nous développer. Mais si cela devenait nécessaire, nous mettrions aussi en place des mesures structurelles», a-t-il indiqué dans l’hebdomadaire économique allemand daté de samedi.
«Fermer nos usines en Europe de l’Est, dans ce cas, ne serait certainement pas la priorité (…) mais j’ignore aujourd’hui s’il nous faudrait éventuellement à un certain point fermer une usine (en Europe de l’Ouest), au cas où la situation économique nous forcerait la main», a-t-il ajouté. Le taux d’utilisation des capacités techniques des usines occidentales du groupe se monte toutefois à 102%, a précisé Folz, un profil nettement meilleur que celui du concurrent allemand Volkswagen qui souffre d’une surcapacité de 20%. La présence historique de syndicats organisés dans les usines automobiles de l’Ouest de l’Europe, et des salaires bien plus élevés que dans des pays à plus bas coût, signifient que les politiques d’économies des constructeurs débouchent en général sur des fermetures de sites.
Folz a également indiqué que PSA n’envisageait pas d’acquérir la marque Smart en difficulté du constructeur germano-américain DaimlerChrysler, bien que Peugeot et Citroën soient très présents eux aussi sur le segment des modèles compacts, respectivement avec la 106 et la C1. «Nous ne sommes pas intéressés parce que nous ne voulons pas d’une nouvelle marque», a-t-il dit. Il a également déclaré prévoir pour les activités sud-américaines du groupe, un retour aux bénéfices d’ici la fin de l’année, mais sans plus de précisions.