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Qualité des carburants : Les transporteurs soupçonnés

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Comme nous l’annoncions à travers notre enquête publiée dans notre numéro 803 du mercredi 29 décembre 2004, la qualité des carburants est, actuellement, à l’un de ses plus bas niveaux historiques au Maroc. C’est particulièrement le cas de l’essence «sans plomb 95», dont la qualité aussi piètre que douteuse et qui a été à l’origine d’une fronde de la part de nombreux automobilistes. Ces derniers ont pris d’assaut (et continuent à le faire d’ailleurs) les ateliers de réparation des distributeurs automobiles après que leurs véhicules, pourtant encore neufs, eurent enregistré des anomalies diverses (difficultés de démarrage à froid, vides lors des phases d’accélération, voire même explosions au niveau de l’échappement…).
Aujourd’hui, il n’y a pas vraiment quelque chose de nouveau dans cette affaire, si ce n’est qu’elle attise de plus en plus la curiosité des observateurs et des parties concernées et plus exactement les vendeurs de voitures neuves. Il faut ainsi savoir que la semaine dernière, plusieurs directeurs techniques et responsables de services après-vente d’importateurs automobiles au Maroc se sont réunis une seconde fois pour initier une réflexion à ce sujet. Une rencontre au cours de laquelle il a été décidé que les investigations devraient s’élargir davantage pour pouvoir avoir une idée sur l’origine du problème. Aussi, ces responsables techniques ont formulé un souhait commun de voir l’Association des Importateurs de Véhicules Automobiles au Maroc (AIVAM) convoquer une réunion avec les différents pétroliers de la place. Certains ont, une fois de plus, apporté des preuves matérielles quant à la mauvaise qualité du «sans-plomb 95» dont l’indice d’octane, par exemple, ne répond pas aux normes requises. L’un des responsables a d’ailleurs présenté une copie d’analyse du laboratoire de la Samir, concernant un échantillon de sans-plomb récupéré d’un réservoir évidé. Une analyse qui a révélé un indice d’octane de 90,6 % au lieu de 95%.
Des conclusions qui ramènent indubitablement à envisager la thèse de la fraude. En fait, il semblerait que cette dernière existe au niveau des transporteurs de carburants, qui sont souvent indépendants des pétroliers eux-mêmes. Il faut savoir, d’ailleurs, que le Tribunal de première instance de Rabat qui s’est emparé du dossier a réceptionné plusieurs procès-verbaux établis par un groupe d’ingénieurs du ministère de l’Energie et des Mines.
Des requêtes déposées à l’encontre de certains gérants de station-service soupçonnés d’avoir servi des carburants mélangés. Ces ingénieurs ont été chargés par le Ministère de l’Energie, dans le cadre d’une campagne de contrôle qui a duré pendant deux mois. Maintenant que cette histoire a pris une tournure judiciaire, la vérité finira certainement par éclater.

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