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Quels sont les différents niveaux d’autonomie d’un véhicule autonome ?

© D.R

Bien qu’il existe des dénominateurs communs entre les véhicules autonomes, ils ne se valent pourtant pas. Chacun a son propre logiciel embarqué destiné pour la conduite autonome.

vehicule-autonome-1Pour distinguer les capacités de ces voitures, ces logiciels les classent en 5 catégories dites niveau. Alors que l’intérêt des utilisateurs pour ce type de véhicules est en croissance notable, de nouvelles interrogations font surface et certaines idées devront être corrigées. Selon le barème établi par l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA), il existe 5 niveaux d’autonomie. S’il faut bien considérer que les niveaux d’autonomie d’un véhicule se basent avant tout sur le partage de responsabilité, il est important de rappeler que les 3 premiers niveaux d’autonomie n’impliquent pas de responsabilité de la voiture et qu’il s’agit ni plus ni moins que d’aides à la conduite !

Autonomie de niveau 0

En toute évidence, c’est le niveau le plus bas et le plus simple à appréhender, celui dans lequel tout est manuel.
Dans ce cas, le conducteur ne dispose logiquement d’aucune autonomie. Il a le contrôle total de toutes les fonctions primaires du véhicule et ce à tout moment.

Autonomie de niveau 1

A partir de ce niveau, le conducteur peut progressivement confier à son véhicule quelques tâches de conduite conditionnée.
Avec un régulateur de vitesse adaptatif (Adaptative Cruise Control) par exemple, le véhicule prend en charge la dimension longitudinale –l’accélération– mais laisse au chauffeur la responsabilité de se positionner dans la voie de circulation la plus adaptée (dimension transversale).

Autonomie de niveau 2

La conduite commence à prendre légèrement une nouvelle tournure. Ce niveau fait passer «modérément» le conducteur en superviseur.
La fonction Park Assist est un bon exemple du niveau 2 puisque la voiture gère seule tous les paramètres de guidage sous la supervision du conducteur, qui a la possibilité d’intervenir pour reprendre la main sur la trajectoire à tout instant.
En cas d’accident, le conducteur devra assumer toute la responsabilité du défaut du système car il n’a pas été suffisament attentif à son environnement et à manquer à son devoir de supervision.

Autonomie de niveau 3

A ce stade, le facteur humain peut déléguer une partie de sa conduite sur les 2 dimensions de guidage et abaisser son niveau de vigilance pour se consacrer à d’autres tâches.
En revanche, il doit être en mesure de reprendre le contrôle de la conduite si les conditions l’exigent. Le système de la voiture autonome se charge alors de positionner et maintenir le véhicule sur sa voie tout en conservant une allure adaptée à la vitesse et aux conditions de trafic des autres automobiles.

Autonomie de niveau 4

Ici on passe à de nouvelles caractéristiques plus poussées. Ce niveau se caractérise par la capacité de la voiture à être en mesure de gérer les situations dans un certain nombre de cas.
Elle est quasiment complète dans le cadre de fonctions spécifiques comme le Valet Parking. Dans ces cas-là, le système prend en charge l’ensemble des fonctions de manière autonome sans même nécessiter la présence du chauffeur. En revanche, c’est toujours le conducteur qui active et désactive le système de prise en charge.

Autonomie de niveau 5

Précisons que ce niveau d’autonomie n’existe que dans le système européen et consiste en un système doté de capacités de conduite autonome totale et permanente, à même de minimiser le rôle du conducteur et le réduire au stade de spectateur. Ce dernier n’intervient à aucun moment sinon pour indiquer sa destination et se laisser transporter. Ce niveau d’autonomie se distingue du niveau précédent par la «certitude machine», une notion permettant au système de ne pas exécuter un ordre de l’humain si celui-ci est considéré comme anormal ou dangereux ou de prendre une initiative basée sur les mesures de ses capteurs. Dans un certain nombre de cas, les systèmes de l’automobile peuvent donc pratiquer une manoeuvre non sollicitée par le conducteur ou même refuser d’exécuter un mouvement qui mettrait en péril le véhicule ou ses passagers (ex : ouvrir la portière sur autoroute).

Quid de la réglementation ?

Pour le moment, la réglementation actuelle en matière de conduite autonome ne permet guère de dépasser une autonomie de niveau 3 et cantonne la plupart des usages aux niveaux inférieurs. Conformément à la Convention de Genève signée en 1949 et à l’article 8 de la Convention de Vienne (1968), les règles actuelles précisent qu’il faut un conducteur dans le véhicule et un lien mécanique entre le conducteur et le train roulant de la voiture. Par principe et en l’état actuel de la réglementation, celle-ci n’autorise donc pas la circulation de véhicules autonomes de niveaux 3 et 4. Pour espérer dormir au volant, il faut attendre que les traités internationaux passent à de nouveaux niveaux de traitement de ces technologies.

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