«Si les deux parties ne se démènent pas vite, ni la Basse-Saxe ni Porsche n’aura la majorité nécessaire lors de l’assemblée générale», s’alarme un membre du conseil de surveillance de Volkswagen, dans le magazine Automobilwoche paru lundi dernier. Mais un compromis serait en cours d’élaboration, selon le même titre. «Le président du conseil de surveillance Ferdinand Piëch et Wendelin Wiedeking (le patron de Porsche) pourraient proposer à M. Wulff (ministre-président de Basse-Saxe) une sorte de garantie limitée dans le temps pour les sites VW allemands», a expliqué au journal une source proche du dossier.
La bataille engagée entre l’Etat régional, actionnaire historique à hauteur de 20% environ, soutenu par le syndicat de la métallurgie IG Metall qui représente une écrasante majorité des salariés de Volkswagen, et Porsche, qui a annoncé début mars préparer le rachat de plus de la moitié du capital, s’est focalisée sur les statuts de Volkswagen. Toute décision stratégique doit être validée par 80% des voix à l’assemblée générale, contre 75% pour les autres entreprises allemandes, ce qui confère, de fait, un droit de veto à la Basse-Saxe. Mais Porsche veut faire tomber cette exception dès la réunion de demain, s’appuyant sur la condamnation à l’automne dernier de la loi dite Volkswagen qui encadrait le statut de l’ancien constructeur public.