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Rallye Aïcha des Gazelles : Une aventure pas comme les autres

© D.R

Voilà maintenant 23 ans que les gazelles viennent passer deux semaines dans le désert marocain pour un Rallye unique en son genre. 300 femmes, au milieu de nulle part, qui affrontent les dunes marocaines avec comme seules armes la patience, une carte et une boussole.  Mais bien que cela puisse paraître éprouvant, une fois qu’elles y prennent goût, elles ne peuvent plus s’en passer. C’est d’ailleurs le cas de plusieurs d’entre elles. Nous les avons suivies lors de la dernière étape marathon entre Mhamid El Ghizlane et Foum-Zguid. Entre moments d’angoisse, de tension mais aussi de soulagement à l’arrivée, les 150 équipages se sont battus jusqu’au dernier moment.
La 23ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles qui avait démarré le 15 mars dernier, vient de se terminer ce week-end. Une fois encore, ce Rallye unique en son genre a tenu ses promesses pour le plus grand bonheur des gazelles qui sont, certes, passées par des moments extrêmement durs mais qui en ressortent avec une telle satisfaction que seuls les bons moments restent en mémoire. Au-delà de la compétition, beaucoup de femmes sont là pour vivre cette aventure avec leur amie, mère, sœur ou partenaire.
C’est à Mhamid El Ghizlane que nous avons rejoint les 300 gazelles qui ont pris part à la compétition. La fatigue commençait à se ressentir à la veille de la dernière étape marathon de deux jours et qui compte entre 8 et 9 Check Point (CP) selon les parcours. C’est à bord de notre véhicule média, appartenant à un bénévole qui revient chaque année pour revivre l’expérience Aïcha des Gazelles, que nous prenons la route pour rejoindre un CP du parcours B. A moins d’une vingtaine de kilomètres du bivouac, il ne nous faudra pas plus de 30 minutes pour le rejoindre. Mais sûr que c’est beaucoup plus facile avec un GPS. Rappelons que les gazelles, elles, n’en ont pas dans leurs véhicules.  Munies de leurs boussoles et leurs cartes, elles essaient de s’orienter et de trouver le chemin le plus court pour atteindre les CP. Autant dire que le rôle du copilote est primordial puisque c’est lui qui se charge de la navigation, mais sans oublier qu’il faut une certaine expérience aux pilotes pour pouvoir affronter les dunes de sables ou les pistes caillouteuses. Armés de notre patience, nous attendons l’arrivée des équipages, ce qui a pris quelques heures tout de même. Si certaines croient être arrivées au bout, en voyant la balise rouge Aïcha des Gazelles, elles peuvent rapidement déchanter en découvrant qu’elles se sont trompées de parcours. Celles qui arrivent à bon port laissent paraître leur soulagement et s’accordent une pause afin de préparer leur prochain trajet. Certaines se la jouent cool alors que d’autres prennent les choses au sérieux et visent le classement. Leurs motivations sont différentes et chacune vit l’aventure à sa manière à l’instar de Claudine Amat, vainqueur en 2010, qui est revenue cette année en tant que copilote d’Anne-Marie Auchère dont c’est la première participation. Amat nous a confié que c’est la première fois qu’elle vivait l’aventure de cette façon puisqu’elle n’est pas venue pour gagner mais son côté compétiteur revient à la charge et elle sait déjà qu’elle reviendra l’année prochaine. Dans un tout autre esprit, les deux rugbywoman Manureva Voglimacci et Elizabeth Sapet Laurent sont là pour en profiter au maximum. Toujours de bonne humeur, elles découvrent le rallye et le Maroc pour la première fois. Une bouffée d’oxygène pour ces deux mamans corses. Tout ce beau monde s’est retrouvé le soir dans une ambiance bon enfant, avec même en prime une prestation en live de la jeune Américaine Sabrina Howells qui a ému les autres gazelles autour d’elle grâce à sa voix et sa guitare.
La deuxième partie de l’étape marathon, elle, était plus mouvementée puisque c’était la fin du Rallye. Certaines se sont tanquées à plusieurs reprises devant pelleter pour pouvoir s’en sortir sous le soleil, bien évidemment. Mais l’esprit Gazelles prend le dessus à ce moment et les équipages s’entraident même si cela peut durer de longues heures. Mais à l’arrivée au bivouac de Foum-Zguid, tout le monde a pu profiter de la fête avec une pointe d’émotion soulignant la fin de l’aventure. Pour ce dernier jour de course, le classement a été chamboulé à cause de problèmes techniques des équipages qui étaient en tête et c’est finalement  Syndiely Wade et Florence Pham, qui se sont imposées suivies de Jeanette James et Anne-Marie Borg et de Laura Nigido-Amisse et Valérie Sanfourche qui se sont imposées dans la catégorie 4×4.  Le premier équipage 100% marocain s’est classé à la 27ème position.
Mais au-delà du classement ce qu’on retient de cette aventure ce sont des rencontres et des histoires de femmes qui se battent jusqu’au bout, il n’y a qu’à voir la surfeuse américaine  Bethany Hamilton, de l’équipage 136, qui a inspiré le film «Soul Surfer» suite à une attaque de requin qui lui a fait perdre un bras. Hamilton et sa copilote Christine Beavis ont réussi à se classer 8ème. Un vrai exemple de dépassement de soi et finalement c’est le but de ce Rallye au cours duquel les gazelles se découvrent et dépassent leurs limites.

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